On arrive sur la petite île de Xiaoliuqiu, appelée aussi Lamay. Tam ayant vu des photos sur internet, elle n’est pas surprise comme moi d’arriver dans une petite ville. On descend du bateau en compagnie d’un petit troupeau de touristes « locaux ». A peine fait-on 2 pas hors du port que l’on nous propose un scooter. C’est le moyen de transport par excellence ici, les voitures étant interdites (sauf pour quelques hôtels, ah le tourisme et ses passe-droits !). On refuse ce deux-roues, préférant profiter à pied. Mais on découvre rapidement qu’il doit y avoir plus de scooters que d’habitants sur l’île tant il y en a sur les routes et dans les parkings. C’est assez hallucinant ! On déambule allègrement dans les rues de la petite commune (à l’échelle taïwanaise) à la recherche de l’office du tourisme. On est intéressés à faire du snorkeling avec les tortues. On est d’ailleurs ici pour cette activité. On l’atteint en 5-10 minutes. Il se trouve dans les hauteurs, un peu en surplomb de l’attraction géologique de Lamay, un gros bulbe de corail.

On nous propose d’aller faire un tour (environ 10 CHF) avec une compagnie située juste à côté de ce dernier. Mais on ne nage pas seuls dans ce cas. On pèse le pour et le contre, entre louer le matos et chercher les tortues seuls ou profiter d’une visite guidée sous-marine avec des connaisseurs des lieux. On se laisse tenter par la compagnie et on part enfiler nos néoprènes. Le guide nous amène vers le bulbe, nous prend en photo avec puis nous propose de nous tenir à une bouée qu’il tire avec une corde. Comme ça, il suffit de se laisser emporter et d'admirer les fonds. Ca fait vraiment assistés mais ce n’est pas si désagréable il faut l'avouer. Et le plus important, on voit des tortues, et même une bonne dizaine. Wouah, quels souvenirs on embarque dans notre mémoire (et même en photos car le guide a un appareil photo submersible). C’est juste une expérience phénoménale. Elles sont grandes et à portée de main mais n’allez surtout pas les toucher car, tout d’abord, elles appartiennent à la faune et il ne faut pas trop les déranger, mais également car elles sont protégées. Si vous contrevenez à ces directives, vous risquez de ramasser une belle prune (jusqu’à 10'000 euros d’amende d’après ce qu'on a lu). Lors de ce parcours, on a pu observer des concombres de mer, des tas d’oursins, des poissons aux couleurs folles, de nombreux coraux (ça ne vaut pas la barrière de corail australienne toutefois) et même par chance des poissons-clowns, forcément toujours fourrés avec leur meilleure amie, l’anémone. Après 30 minutes où les dernières nous ont gentiment donné la « gerboise », on ressort de l’eau en évitant de se viander sur les rochers glissants. Quel honneur et bonheur d’avoir pu profiter de ces espèces maritimes si attendrissantes.

On quitte nos néoprènes, on se prend une ‘tite douche dans des cases de fortune (mais fort agréables) afin de se débarrasser du sel de mer. Avec un grand merci, on quitte notre guide afin de rechercher de quoi remplir nos bidons désormais. On se promène longuement dans les rues et on aperçoit quelques restaus proposant des repas typiques mais également des hamburgers. On essaye de voir un peu plus loin dans la ville mais en fait on fait une balade sans succès, l’essentiel des restaus se trouvant à l’est de la ville (vers le bulbe). On s’en retourne donc vers le premier qui nous avait fait de l’œil et on se mange un repas non succulent mais plutôt bon et à un prix très modique. Puis, désireux de profiter de Taïwan encore un max (les envies fourmillent), on décide de repartir vers 14h pour le « continent ». Malheureusement on se voit contraint d’affronter une longue queue. Un premier bateau part sans nous. Et heureusement, un autre vient nous embarquer 15-20 minutes plus tard (les bateaux partent un peu quand ils sont pleins). Tam profite de se laisser bercer et ferme les yeux durant la traversée. Elle a tellement raison, j’aurai besoin d’une bonne copilote pour nous guider vers Foguangshan.