Nos deux conducteurs nous lâchent à Balyktchy à la station de bus. Cette petite ville est un lieu de passage fréquenté. On y passe pour aller à Bichkek, Karakol ou Kochkor. On ne doit pas attendre longtemps avant de voir débarquer devant nous une collection de chauffeurs tous prêts à nous embarquer pour Kochkor. On préfère prendre une marchroutka mais on comprend vite qu’il n’y en a pas, ou plus. On demande à une vendeuse non loin de là combien peut coûter une course pour cette ville. Elle nous indique 150 soms par personne. On va donc vers un chauffeur pour voir ses prix. Là, il utilise la méthode locale pour communiquer, il écrit sur la vitre poussiéreuse d’un véhicule. Il nous demande 500 soms pour les deux. On est là « non 300 » ! Il nous écrit alors 400. On remontre notre 300. Il écrit 350. On récrit 300 ! Il s’avoue vaincu. On est durs en affaire ! Haha, on connait les prix coco !

Le problème n’est pas de payer telle ou telle somme car ce ne sont que des valeurs ridicules mais on ne veut tout simplement pas se faire arnaquer ! Et le jeu du marchandage est toujours marrant, surtout quand t’en sors victorieux ! :-)

On voyage donc en taxi partagé en compagnie de locaux. Comme les marchroutkas, ceux-ci partent une fois plein. On attend donc une quinzaine de minutes avant de tracer. La route nous mène à travers des montagnes sèches au possible et vers un réservoir (celui de Orto Tokoy) bien joli, où l’on peut repérer les traces d’anciens glaciers. Ca fait un peu mal à voir, c’est inquiétant pour notre verte Suisse ! 45 minutes plus tard, on rejoint notre destination. La douche se rapproche ! :-)