Lâchés non loin du bazaar, on profite de le traverser pour s’imprégner de la vie locale. Certaines marchandes nous offrent leurs plus beaux sourires et souhaitent être prises en photos. On s’exécute avec plaisir. Ca n’a pas la taille du Osh Bazaar de Bichkek mais ce n’est pas si petit malgré tout. On y vend une nouvelle fois de tout. Ces dames viennent y faire leurs emplettes. On y trouve des habits plutôt jolis. D’ailleurs, les Kirghizes s’habillent plutôt élégamment, surtout en ville. Certaines robes auront même fait de l’œil à Tam.

Après une bonne douche bien méritée, on traverse une bonne partie de la ville pour aller découvrir d’autres quartiers, plus au nord. On passe entre autres chez « Destination Karakol », une agence locale bien plus sympathique que le CBT. L’agent nous donne son numéro et nous offre, à diverses reprises, son aide via Whatsapp. On découvre diverses places et parcs verts, statues de Lénine (pas rare de voir son apologie dans le pays !) ou autres, c’est une ville à l’architecture basse qui nous plait beaucoup. On trouve enfin (nos pattes sont un peu fatiguées) un petit bistrot qui nous offrira notre premier bozo lagman, le meilleur plat du pays selon nous. Ce sont des sortes de nouilles sautées qui nous rappelle les goûts d’Asie du sud-est, un bonheur, enfin surtout pour moi (ça me plaira plus qu’à Tam).

Non loin de là, on profite d’un café fort cozy : le Lighthouse café. C’est un peu un repère à touristes, les prix étant plus élevés qu’ailleurs mais ça fait du bien aux yeux de retrouver parfois des jolis bars. La nuit a enveloppé la ville de sa noirceur. Les lampadaires, s’il y en a, n’éclairent pas très bien. Mieux vaut faire attention où l’on marche avant de tomber dans un trou ! On finit par retomber sur le parc vert au beau milieu de la ville. Des fontaines illuminées amusent les enfants pendant que d’autres profitent de faire du roller. La température clémente pousse les gens à sortir le soir. L’été bat son plein aussi au Kirghizistan. On arrive peu après dans notre chambre pour reposer nos vieux os ! :-)

Le lendemain, on profite de se lever plus tard que le jour précédent. La ville est alors vivante car avant 9h, rien ou presque n’est ouvert. On souhaite aller découvrir la vallée de Karakol, au nord de la cité et pour ce faire, on attend la marchroutka n° 101 à l’angle d’une rue que le CBT nous avait montrée. On peine un peu à savoir dans quelle direction doit aller ledit van car il y en a qui vont dans tous les sens, sauf celui qui nous avait été indiqué. Ca grouille, on ne communique pas aisément avec les conducteurs, on court à travers les rues pour arrêter ces derniers, pour vérifier leur destination. Rien n’est simple ! Mais après tout, on aime ça, ce côté challenge qui fait que l’on doit se dépasser. Au final, je pense avoir laissé filer une marchroutka qui nous aurait menés à bon port, mais sous le coup du stress, je n’ai pas su me faire comprendre et n’ai pas été assez clair non plus avec le chauffeur. Tant pis, on attend une quinzaine de minutes de plus avant qu’une autre se représente dans le bon sens. Hop, filons vers l’inconnu ! Après 10 minutes à peu de chose près (c’est le dernier arrêt, facile de savoir où descendre – 10 soms la course), on nous lâche à la sortie de la ville dans un lieu peu sexy. On comprend vite où on doit aller, la vallée se présente devant nous mais elle n’a pas du tout l’aspect des photos google. Pour cela, il faudra marcher encore un bon bout. Et pour cela, vous en saurez plus au prochain épisode. :-)