On arrive vers 14h dans cette station balnéaire. Il faut dire au chauffeur où on veut qu’il nous laisse. On n’avait pas trop compris ce système alors on est allés un peu plus loin que prévu. Ayant réservé via le CBT local, on se rend à ses bureaux, en bordure de route principale. Mais on se retrouve face à une salle vide. Bizarre ! On tente donc notre chance au magasin voisin. C’est là qu’on découvre l’agente. Elle multiplie les casquettes en fait. Elle gère aussi ce shop. Ne sachant pas trop où se trouve notre guesthouse (ce n’est pas vraiment celle du CBT), elle téléphone à sa mère qui téléphone à son tour à notre hôtesse afin qu’elle vienne nous chercher en chemin. Haha, cette organisation locale, on adore.

On emprunte donc la rue principale menant à la mer (c’est une petite commune). En chemin, on remarque une boulangère exposant ses pains tout juste sortis du four. Miam, étant affamés, on ne résiste pas longtemps avant d’en acheter un. Et quelle bonne décision, c’est certainement un des meilleurs pains qu’on ait jamais mangés. Chaud, moelleux, croustillant à souhait à l’extérieur, une extase.

On retrouve peu après la fille en question. Elle nous guide chez ses parents, tenanciers d’un bien agréable établissement. On se pose quelques minutes sur une terrasse façon pilotis comme ils aiment tant ici. L’accueil est grandiose, on nous propose des petits pains soufflés dans l’huile. Miam, c’est bon ça aussi. On a même l’occasion d’aller voir dans la cuisine comment ils les préparent. On est aux anges. C’est super de pouvoir découvrir des spécialités locales chez les gens.

Après toutes ces gourmandises, on discute un coup avec un Français (un seul couple d’occidentaux rencontrés à Tamchy, on était un peu l’attraction dans le village !) puis on file à la plage. Elle est noire de monde. C’est déstabilisant de se retrouver dans cet univers après toutes nos expériences initiales. Le Kirghizistan a vraiment plein de facettes. On déambule entre les jambes des Russes, Kazakhs, Kirghizes, voire Ouzbeks, tant à l’air « qu’emprisonnées » sous le sable. Les gens pique-niquent sur la plage, protégeant tant que possible leur peau sous un parasol. Il n’est pas rare de croiser des gens couchés sur le sable et non pas sur un linge : surprenant ! Ca colle ! On repère de nombreux stands de tire-pipes. Ca semble amuser beaucoup les touristes russophones. Pour notre part, on vise plutôt un coin de plage moins peuplé. On loue un parasol puis on se pose. Après une petite baignade bien agréable (l’eau est assez chaude), on retourne aux linges pour bouquiner un coup voire fermer les yeux. Nos voisines sont intriguées de nous voir par ici. On comprend qu’elles nous demandent d’où on vient : la question classique. Elles sont scotchées de connaître nos origines. Et, une fois de plus, on remarque le sens de l’accueil kirghize. Elles viennent nous déposer un énorme bout de pastèque, des tomates, du pain et des bonbons. Même si on ne veut pas de tout ça, c’est difficile de refuser. On les remercie donc du mieux que l’on peut. C’est vraiment chou de leur part. Tam, qui ne raffole pas de la pastèque, se sent obligée d’en manger du coup haha !

On voit un peu de tout sur cette plage : le gros Russe se prenant pour un capitaine (c’est tendance chez eux le couvre-chef de capitaine de bateau), des femmes dansant étrangement, des gosses nous proposant des abonnements pour internet, des touristes ne sachant pas planter leur parasol (certains s’envolent sans cesse)…

On file ensuite se boire un mojito dans une brasserie ayant un air un peu alsacien. Mais alors merci le mojito… C’était du Sprite quoi haha ! Et la jeune barmaid était bien sympa un instant mais elle nous a posé des questions par milliers et on ne savait plus trop quoi lui dire au bout d’un moment. Elle était un peu collante la gamine. J’ai fini par dire à Tam de boire vite fait son verre afin qu’on se tire alors que c’est plus son genre à elle de dire ça… On a fini la journée par un souper dans un des nombreux restaus menant à la mer. C’était moyen, mais l’accueil reste toujours convivial. Les gens sont tous pimpants pour sortir, c’est autre chose que durant l’aprèm ! Des barbecues s’organisent dans des hôtels. On nous propose d’y aller manger mais on a déjà rempli nos bidons, merci !

Le lendemain, on profite de traîner à la guesthouse jusqu’en début d’après-midi. Le soleil tape, il fait bon sur leur « patio ». On se voit offrir un riche déjeuner. On en profite avec le couple français, les seuls autres résidents du lieu on dirait. On discute, on leur donne les tomates reçues le jour précédent (ils voyagent un peu à l’arrache) puis, une fois ceux-ci loin, on relance une partie de cartes avant de se diriger vers la route principale. A peine arrivés au bord, on voit une marchroutka venir dans notre direction. On la stoppe, il y a de la place. Je grimpe ainsi à l’avant et Tam monte tout à l’arrière ; les 2 seules places libres. J’entame une discu en allemand avec mon voisin. Il le parle bien. Logique, c’est un ancien prof de la langue de Goethe. Il descend à Balyktchy et j’appelle donc Tam à l’avant. Ensuite on fait une assez longue pause vers les vendeurs de poisson fumé du lac qu’on trouve en quantité à ses abords. Les gens font des provisions pour la suite du chemin.

La suite de la route dans le prochain épisode !