On quitte notre sympathique conducteur en partageant la douloureuse du parking payant. C'est 6 euros ici pour caser sa tuture.

La randonnée débute sur une route goudronnée si vous êtes en campervan. Nous, c'est après 20 minutes de marche qu'on atteint vraiment un sentier. Nos fronts perlent. Etonnamment, c'est Tam qui souffre le plus de la chaleur. Elle est dans un jour sans, l'énergie étant aux abonnés absents, alors que je me sens particulièrement bien. J'essaye donc de la motiver, de la tirer vers notre but sans trop la brusquer. Une belle piscine naturelle se dévoile peu avant la dernière et exténuante ascension. Une chute apparait dans une cavité et déverse son eau magnifique. Si l'eau est froide, elle n'en est pas moins source d'envie, en tout cas chez moi. Mais, comme indiqué précédemment, il nous reste un gros morceau (qu'on n'imagine pas si dur encore) et on veut atteindre notre but avant de passer au farniente! C'est ainsi qu'on opte pour le chemin grimpant à gauche de la rivière, apparemment moins vertigineux que celui de droite. Il l'est peut-être, mais on vous conseille vraiment de prendre le chemin de droite, même si vous êtes sujets au vertige, la différence étant minime. Il faut savoir qu'à gauche, vous devez affronter un pierrier de bas en haut, effectuer quelques escalades (rien de bien difficile) et jouer parfois les équilibristes. Mais c'est surtout usant comme effort alors qu'à droite, ce sont essentiellement des pans de roche pas si pentus et 2 échelles (faciles à emprunter) qui vous attendent. Il n'y a vraiment pas à hésiter, prenez à droite, à l'aller comme au retour.

Bref, on a donc pris à gauche et on s'est même gourés de chemin à un moment. On s'est retrouvés une trentaine de mètres en dessus du sentier sans pouvoir vraiment continuer. L'effort consenti pour arriver là nous a un peu scié les jambes à ce moment là mais j'ai surtout voulu dénicher une voie praticable pour Tam nous évitant un long retour en arrière. Une petite descente à moitié sur les fesses plus tard, Tam m'a rejoint sur le tracé de base. On a pu poursuivre l'ascension jusqu'au lac en marquant quelques pauses boisson bien nécessaires. C'est heureux et surtout soulagés concernant Tam qu'on atteint enfin le niveau du lac de Melu. Bien joué ma cartouche, ça n'était pas évident.