La route est longue aujourd’hui, on avale les kilomètres. Mais c’est qu’on a entendu dire que le coucher de soleil sur les Iles Sanguinaires vaut le déplacement. Ca se goupillait pas trop mal ce soir alors on y file. Après avoir convenu d’une place au camping le plus proche, on part faire un tour à la Pointe. Le parking n’est plus payant dès 19h30, il est 19h22, ça tombe bien. Le temps qu’on se prépare, qu’on discute avec d’autres Vaudois, la place devient gratuite. On opte pour l’option antihoraire du tour de la première colline de la Pointe. On ne regrette pas notre choix. La luminosité rasante apporte des couleurs intenses, gentiment rougeâtres à la flore, ça a de la gueule ! On mitraille, mais pas comme les Corses en ont eu parfois l’habitude, c’est notre appareil photo notre « arme » de prédilection. On va jusqu’au bout de la presqu’île, en dessous de la tour gênoise. De là, la vue est dégagée pour observer les Iles Sanguinaires, son sémaphore ou encore son phare apportant un côté nordique non déplaisant. La côte déchirée y contribue également. On se regarde avec Tam, convaincus l’un comme l’autre que ce type d’environnement est fait pour nous. Pas pour rien qu’on rêvait d’aller en Ecosse cet été…

Hop, revoilà le drone qui se fait la malle tandis que Tam se balade pour obtenir les meilleurs clichés du coucher de soleil. « Vas-y, vole garçon » ! Haha ! Fallait le faire décoller avant les dernières lueurs du jour, c’est chose faite. J’ai même failli l’envoyer en mer, mon cœur bat encore fort en y repensant ! Échappé à toute allure au ras de l’eau, la télécommande m’indique tout à coup qu’il a évité un obstacle et il s’arrête subitement. Je n’ai pas trop compris de quel obstacle elle parlait, toujours étant qu’un mauvais réflexe m’a fait descendre l’appareil puis le remonter aussi instantanément. Pfiou, encore heureux que je l’avais mis à au moins 3 mètres de haut ! La nuit est désormais présente, pas encore noire, ce qui nous laisse le temps d’aller faire quelques installations au camping sans les frontales.