L’Italie nous accueille sous un soleil de plomb. Le van est génial mais son manque d’air climatisé nous fera souffrir, c’est certain. On roule sans marquer de pause jusqu’au terminal du ferry. On arrive à 19h30, ça va, on a bien géré ! :-) Pour info, ça nous revient à une trentaine d’euros de péage. Dire que mon t-shirt me colle au dos, c’est peu dire, Tam m’indique une fois le véhicule quitté que j’ai une trace jaune au dos et même des trous ! Et ben, la transpi, ça fait des dégâts ! 

On profite de l’attente pré-embarquement pour aller se rafraîchir dans les toilettes d’un petit restau situé dans le port. Puis on retourne au véhicule afin de pénétrer dans les cales. Ca y va au forceps d’ailleurs. Ils remplissent 4 lignes de véhicules par compartiment au lieu de 3. Heureusement qu’on est restés au bus jusqu’au parcage des voisines car les responsables du parcage nous auraient détruit nos rétroviseurs en essayant de les plier sans succès. On reste là d’ailleurs dans l’inquiétude de ne plus pouvoir ouvrir notre porte latérale pour aller nous coucher. Dans l’inquiétude de ne pouvoir rejoindre nos pénates, Tam nous prépare rapidement 2 sacs de survie, comprenant essentiellement bouffe, trainings, pulls et vestes.

On prend l’ascenseur pour grimper 3 étages et filer sur le pont. C’est joli, les dernières lueurs du jour nous accompagnent pour notre départ. Tam nous récupère astucieusement 2 transats pris d’assaut. On grignote notre souper (hot-dogs préparés par Madame) puis on visite le navire. Quelle clim à l’intérieur, ça pèle, il fait meilleur sur le pont. On tente notre chance au niveau de l’ascenseur car on craint de ne pouvoir passer la nuit sur nos matelas, à en voir les nombreuses personnes ayant pris en haut le nécessaire de couchage. On descend jusqu’à l’étage des véhicules et là, bam, mur blindé ! Oups, bon, pas le choix, va falloir passer la nuit au 6ème ! Frustrant quand on sait le matos qu’on a au 3ème!

On se rend donc sur le pont arrière du bateau, on prend 2 transats et hop, on ferme les yeux dans le bruit qui nous entoure (gens qui parlent, musique (catastrophique) du bar (qui s’arrête heureusement à minuit)). Ca nous berce et Morphée nous accueille facilement. Je me réveille 2-3 fois 15-20 minutes tandis que Tam se réveille mais se rendort vite à chaque fois. On aura franchement bien dormi, bien mieux qu’imaginé. On avait les couches nécessaires (heureusement qu’il faisait chaud) et même un vêtement à utiliser comme coussin. A 5h, un tour de cadran avant notre arrivée en Corse, les premières lueurs me séduisent tant que je quitte mon transat. Je profite de ce calme réveil inhabituel, c’est agréable. Tam, elle, garde les yeux fermés 30 minutes de plus. Les gens affluent de plus en plus alors que nous approchons de Bastia. Vient le temps de retourner au van. Il est compliqué de gagner les habitacles tant nous sommes serrés mais nous finissons par y parvenir et rejoindre la Corse.