Notre arrivée dans la capitale se fait gargouillant. La faim toque à la porte et on assouvit rapidement nos bidons. Une part de pizza chez Narvesen (petit shop à la 7eleven qu'on retrouve d'ailleurs avec plaisir en Norvège) et la machine est prête pour la quête de l'hôtel. On trouve une place de la gare grouillant de monde avec une énorme statue de tigre et des animateurs de rue. On emprunte la Karl Johans gate qui nous donne l'impression d'être en pleine braderie. On n'a plus vu tant de monde sur la voie publique depuis le début du covid, c'est particulièrement impressionnant. Il faut savoir que la Norvège se considère comme presque guérie de la pandémie et les gestes barrières ne sont plus (vraiment) d'actualité ici.

Après quelques centaines de mètres, on dépose nos affaires à l'hôtel puis on file du côté d'Aker Brygge. En chemin, on frôle les remparts de la citadelle d'Akershus et on jouit d'une belle vue sur le port. On remarque ensuite l'austère hôtel de ville. Les 2 tours en brique qui le composent sont loin de nous plaire autant que les bâtiments du quartier d'Aker Brygge. Ce dernier forme comme une presqu'île dans la ville et recense des bâtiments tout plus beaux les uns que les autres. Le style nordique est bien présent. Les locaux font la queue pour profiter des terrasses. Il fait certes froid mais le soleil a de quoi séduire les plus récalcitrants. Et au pire, il y a les "bateaux" saunas pour se réchauffer. Ils auront été une des grosses surprises de la ville. Il y en a une tapée et ils offrent la belle occasion de se rafraichir en mer juste après la cure. Sympa! On souhaite aller chercher une carte sim chez Telia pour notre trip en van mais hélas pour nous, le magasin qu'on avait visé est en restauration. On continue notre chemin, Tam un café à la main, observateur et admirateur de la beauté qui nous entoure.

On se dirige pour la soirée du côté de Mathallen. On croise quelques belles bâtisses en bois en chemin, avant de découvrir ce marché qui nous rappelle forcément le Halla de Varsovie. Ah, qu'est-ce qu'on adore ce genre d'endroit! On déambule d'étale en étale, on a envie de tout manger. On se pose finalement au bar d'un restau à tapas. On y trinque une bonne bouteille d'Albariño. On accompagne ce joli cépage de merveilleux baos, les meilleurs depuis Taïwans, d'un délicieux ceviche et de très bon burritos. Tam aura même craqué pour un éclair à la pistache et moi-même par de nouveaux baos pour combler le peu d'espace vide qui restait dans nos poches respectives haha! Une merveilleuse soirée! Dommage que ça ferme tôt par contre! Certains des commerçants ferment boutique à 20h déjà!

Sur le retour, on apprécie la vie osloïte. Les gens semblent heureux, il y a de la vie sans que ce soit exagérément peuplé, c'est tout ce qu'on aime. On entend les gens répéter en coeur les paroles de vieux tubes des années 80 dans la tente de la plus grand Oktoberfest de Scandinavie sur Youngstorget, on découvre des gens jouer au minigolf dans un bar... Bref, il y a quelques curiosités! Mais pour nous, c'est l'heure du dodo car la journée a déjà commencé il y a bien 18 heures.

Il est midi quand on se réveille le lendemain! Quand on disait qu'on avait des heures de sommeil à rattraper, on ne mentait pas. Le confortable lit nous a aidés dans notre mission de récupération, il faut bien l'avouer. On tire du côté de l'opéra pour commencer notre balade du jour. Ce bâtiment futuriste est un exemple d'architecture décalée. Il semble représenter un glacier qui s'écoule en mer. Ça a de la gueule, comme tout le quartier de Bjørvika. Construit à l'emplacement d'anciens docks, les immeubles modernes et tous différents y forment un joli melting pot architectural contemporain. On y savoure de succulentes tartines salées dans un café tout mignon.

On continue ensuite notre balade dans le quartier, profitant du soleil rasant réchauffant l'atmosphère et nous faisant le plus grand bien. On n'est d'ailleurs pas les seuls à s'offrir un "bain" de soleil. Des aménagements (des styles de transats en bois qui se fondent merveilleusement bien dans le décor) sont même prévus à cet effet. On peut aussi en profiter depuis le toit de l'opéra, il est facile d'y accéder par les rampes de côté. Certains viennent y poser pour leurs photos de mariage (Pourquoi ici d'ailleurs? Il y a tellement d'endroit plus charmant!), d'autres viennent apprendre à leurs enfants à marcher, d'autres comme nous ne font que simplement déambuler, se laisser aller dans leurs pensées.

On passe ensuite au Grønland. Sexy non? Alors, méfiance, ce n'est évidemment pas de la grosse île danoise dont on parle, mais d'un quartier. Multiculturel, on y retrouve les bouffes du monde. Bon, à vrai dire, c'est le cas un peu partout en ville ça, et ce n'est pas pour nous déplaire. On y observe une manifestation musulmane. De nombreux hommes (aucune femme...) chantent tous en coeur tout en se déplaçant des louanges envers leur prophète. Ils brandissent des drapeaux verts. Un encadrant m'indique que c'est une fête religieuse en l'honneur de Mahomet.

On poursuit direction Grünerløkka. Ce quartier, différent des autres, dévoile aussi ses charmes et s'avère très plaisant. On y trouve un beau parc carré où l'automne témoigne de son arrivée. Les bars en bois et arborant des lampions se fondent merveilleusement bien dans le décor. On pourrait sauter de bar en bar il faut dire, tant ils sont beaux.

Petit à petit, on descend vers l'Akerselva, une rivière tout mignonne qui serpente dans le quartier alternatif et file vers Mathallen. C'est d'ailleurs là qu'on finit par arriver. Mais le dimanche, ça ferme à 18h alors on voit que les étales ferment gentiment à notre passage. On poursuit donc notre chemin jusqu'à un restau près de l'hôtel que Tam avait épinglé sur maps.me. Der Peppern Gror est un restaurant indien à cuisine ouverte d'une certaine classe. Volontairement conservé underground, de jolis tableaux ornent des murs défraichis. Ça sent l'Inde à plein le nez, c'est on ne peut mieux. On y savoure des plats à tomber et la p'tite bouteille de Malbec argentin (on a évité l'Indien, vu les prix, on ne s'est pas risqué haha) accompagne nos mets avec délicatesse.

On termine notre virée osloïte de bonne heure car on veut vite aller prendre notre campervan pour notre road trip. Ça s'annonce joli la Norvège alors profitons un max de ses routes. La machine nous plait d'entrée de jeu, on avait vu que sa cabine paraissait cosy sur internet. Et bien c'est confirmé sur place. On y sera bien dans notre petit cocon de bois. En plus, la miss de "Cabin Campers" nous accueille avec les bougies, de quoi réchauffer les coeurs. La prise en main n'est pas tant ardue, l'aventure commence, let's drive again!