La route devient sinueuse à la hauteur d'une forêt dense de résineux. Peu à peu, les aiguilles laissent place à nouveau aux feuilles rougissantes puis rapidement à la roche. On aperçoit tout à coup cette plateforme étonnante en dessus de nos têtes. Elle apparait tel un mirage, jouant à cache-cache dans la grisaille. On se demande ce qu'on verra d'en haut tant la météo se montre menaçante. On finit par arriver à côté du point de vue, dans l'impossibilité de parquer car d'infranchissables tas de neige nous bloque le passage. On poursuit donc quelques mètre plus loin et se place vers un lac, non loin de là. Ça caille, on comprend pourquoi on est entouré d'or blanc. Au moins, il n'y a pas de risque de se faire écraser. On a l'impression qu'on pourrait camper sur la route, c'est dire...

La plateforme est distinguable de par sa forme originale. 3 pointes en partie escaladables composent la structure. Ce qui reste toutefois le plus intéressant c'est la vue en contrebas. On spécifie en bas car le serpent de goudron séduit bien plus que les sommets d'en face, perdus dans la "ouate".

La route est gelée, les arrêts sont difficiles. Emprunter le long sentier de Fossestien doit être plaisant, surtout qu'il est composé de pontons en bois comme on adore. Mais là, on ne voit rien, tout est recouvert de neige. Curieux, j'y mets les pieds mais je m'enfonce déjà bien. On poursuit donc cette belle route 610 jusqu'à redescendre à Viksdalen.