On roule, on roule, on roule jusqu’à ce que la nuit se fasse menaçante. On traverse des paysages idyliques, des villages où il doit faire bon vivre dans les petites maisons traditionnelles en bois, des forêts aux 1000 couleurs, des plateaux rocailleux parsemés de lacs et de conifères. Ca a franchement de la gueule ce Telemark.

On plante finalement le véhicule dans un endroit abrité de la route principal sans en être loin, caché dans les fourrées. On y déguste le saumon acheté plus tôt dans notre cabine réchauffée par Webasto (le chauffage du van). Les rodages se font, Tam et moi apprenons les différents rouages à avoir pour progresser efficacement jusqu’au couchage. La température étant fraiche, on se glisse rapidement sous nos couettes. C’est tout confortable qu’on se mate la nouvelle saison de « For All Mankind », bien pelotonnés sur notre lit, accompagné d’une guirlande de mini ampoules. On kiffe et pas qu’un peu! La nuit sera entrecoupée par un réveil pipi (sous la neige) de mon côté et réchauffage. Mais easy poule, on a suffisamment d’électricité dans la batterie pour continuer de faire tourner Webasto. C’est un stress de voir le voltage descendre mais le compteur tient le coup, il ne descend pas sous les « 12 » fatidiques. Pfiou!

Le lendemain, on se fait un petit-déj à l’ancienne, de bons vieux kellog’s avec un café et un thé. Ah, et du brie avec du pain en sus, eh ouais amigo! :-) On reprend la route et effectue un p’tit stop commissions à Valle avant d’entamer la route 450. Un panneau informe de perturbations au début du chemin. On ne pige évidemment rien. On croise un mec qui vient en sens inverse et lui demande si la route est OK. On reçoit un pouce en l’air en retour, ça devrait donc le faire. On atteint vite une station de ski qui s’habille gentiment de blanc. On n’est qu’en octobre mais l’hiver peut être long apparemment ici. La route se rétrécit et poursuit dans les montagnes. La végétation laisse la place à la rocaille. Si au début, on trouve encore souvent un chalet par ci par là, cela évolue. On finit par se retrouver dans un no man’s land. Le gel gagne en importance au fur et à mesure que l’on roule, je dois conduire prudemment. Même s’il fait gris, qu’il neige par moment, le paysage reste clair grâce à la neige et aux longues herbes orangées prises dans la glace. On saute de lacs en lacs. Ceux-ci sont gelés à la surface. On ne croise personne, il n’y a rien autour de nous si ce n’est que la nature sauvage qui témoigne de sa rudesse. On adore. Non, en fait, on SURKIIIIIIIIIFFE! Ca c’est la Norvège comme on la rêvait. Même pas besoin de fjords! :-) Bon, on se réjouit de les voir quand même hein haha!

La route 450 s’élargit au niveau du charmant village d’Ådneram. C’est ici qu’on retrouve des altitudes plus mesurées. On reste toutefois à de bonnes hauteurs et des chutes de fous se dévoilent à nous. On se retrouve à un moment coincé par des travaux routiers. On nous indique que la voie rouvrira dans une heure. Bon bah OK, il est 12h05, c’est l’heure de la bouffe. Puis l’heure de la révision de l’examen de gastro pour Tam et de l’écriture du blog pour moi. La suite, c’est du côté de Lauvvik qu’il faut la lire.