Ah Gdańsk, ça vaut le détour quand même. Beaucoup de gens parlent de Cracovie en Pologne. Mais autant vous le dire de suite, notre coup de coeur s'est révélé nettement plus nordique. Cette ville grandement détruite lors de la seconde Guerre mondiale a des atouts pour attirer l'Europe entière.

Notre arrivée sous la pluie à notre appart intrigue le concierge du complexe moderne qui nous accueille, à tel point qu’il sort de son local pour nous demander si on a besoin d’aide apparemment (il ne parle que polonais alors on se comprend couci-couça). Il insiste sur le fait que le numéro de l’immeuble qu’on recherche n’existe pas. On appelle donc notre hôte et le met en relation avec notre « samaritain ». Il parle près de 10 min sans qu’on ne comprenne le moindre mot. Finalement, il raccroche et nous dit de tourner à gauche après un mûr. Et c’est juste là… Tout ça pour nous indiquer que c’était à 15 mètres de nous ! On ne t’avait rien demander, merci bien mais réapprends quelque peu les numéros des bâtiments dont tu t’occupes ! Haha, cette histoire ! Il a voulu bien faire…

On part à la visite de la ville avec un bon pressentiment. Tant l’un que l’autre, on se réjouissait d’y venir. Et Tam nous a redégoté un super logement, à au moins 200 mètres du centre : la grosse classe ! Une fois la rivière Motlawa passée, de magnifiques bâtiments aux façades toutes autant jolies que dans la vielle-ville (parfois même modernes) de Varsovie se dévoilent, pour notre plus grand plaisir. Hélas, la météo n’est pas favorable et comme on l’a dit à de nombreuses reprises lors de notre trip, un paysage gris peut être beau, mais il faut qu’il offre du contraste, ce qui n’est pas du tout le cas aujourd’hui. Tant pis ! De toute façon, la nuit tombe vite et on continue notre visite le long des « quais », les yeux toujours emballés. On se garde d’aller trop loin pour mieux et plus en découvrir demain, avec une lueur qu’on espère plus conforme à nos espérances.

Les gourmands que nous sommes avons de suite repéré quelques bistrots bien chaleureux, dont un plein à craquer. Toujours un bon signe ! On continue néanmoins notre chemin jusque vers un drapeau sri lankais qui nous intrigue. On y trouve un restau proposant étonnamment des recettes plus scandinaves que de Ceylan mais c’est tellement joli à l’intérieur qu’on craque aussi. Le reste de notre balade nous convainc à boire de merveilleux mojitos et vins chauds dans une véranda bien réchauffée, tout en jouant au rami. On appelle dès notre arrivée le premier restau, de crainte de n’y trouver aucune place. Et c’est bien le cas, il est full full full ! Ca doit y être excellent, zut ! On repassera après pour tenter le coup mais ça sera sans succès. Et la poisse nous a gagnés car notre 2ème coup de cœur ferme à 21h (car on est en semaine) alors que c’est noté 22h sur leur site web ! Sale coup ! Notre déception nous mène vers une authentique pierogarnia. Si on y mange bien, on ne se régale pas pour autant et on repart un tantinet déçu.

Le lendemain, on reprend notre visite en satisfaisant directement nos estomacs ! On ne se fera pas avoir deux fois de suite, hehe ! On file donc chez « Chleb y Wino » (le restau blindé du jour précédent) pour savourer un délicieux petit-déjeuner. On repère sur les tables des étiquettes indiquant qu’elles sont déjà réservées pour le repas de midi et du soir ! Et ben, ça y va ici ! Notre balade digestive qui s’en suit nous mène vers la belle voie royale (il y en a en fait dans plusieurs villes polonaises). Là, on refait le stock de masques (foutu covid) puis on pénètre dans l’église Sainte-Marie, la plus grande du pays. Elle est clairement plus belle vue de l’extérieur mais l’avantage d’y rentrer est que l’on peut monter tout en haut du clocher moyennant 10 zlotys (2,50 CHF) par personne. Ca tourne, ça tourne, ça grimpe, ça grimpe, de quoi donner le vertige à ma cartouche. Mais une fois en haut, les frayeurs s’estompent et la ville s’ouvre à nous. Ce n’est pas si grand cette ville finalement (6ème ville du pays), c’est en fait surtout connu pour son tourisme. Et on comprend définitivement sa popularité. Heureux de ne pas se faire exploser les tympans lors de l’Angélus, on redescend et retrouve la rue pour se faufiler vers la rue des vendeurs de bijoux (bien moches) à base d’ambre et continuer jusqu’à la grue portuaire médiévale, plus grande et ancienne du genre en Europe. On la longe, on admire des bateaux chers au pirates, observe de l’instagrameuse au taquet puis revient vers la tuture.

Il n’y a rien à dire, on a adoré Gdańsk et il est évident qu’on vous recommande d’y venir faire un tour.