On rejoint notre nouvel hôtel, un peu moins sexy, mais super bien et pratique. Le "cagibi" accueillant le réceptionniste ne laisse pourtant rien augurer d’incroyable mais finalement, le monsieur nous étale toute sa serviabilité et sa gentillesse. Après avoir reçu un topo sur la ville et les modalités de retour tardif à l’hôtel, on rejoint la chambre sous toit. Hehe, on a l’impression d’être un peu chez des grands-parents, ça a un style ancien. Mais tout est propre et confortable alors on est très satisfait. Faut dire qu’on paye 3 fois moins que la nuit précédente donc on ne peut pas comparer.

On descend les 3 étages, je remonte (j’ai oublié les clefs de voiture), je redescends, récupère les cartes dans la bans, puis on se dirige vers le centre, à moins de 10 minutes de là. On marche, admirant les maisons environnantes, sans se rendre compte s’être trompé de chemin (on aurait dû emprunter un petit passage par la gauche). On s’est laissé embarquer par l’attrait des lieux. On est monté bien trop haut, mais ce n’est pas grave, on voulait visiter Zakopane, on l’aura ainsi bien fait. :-) De beaux hôtels flambants neufs se mêlent à d’anciens, moins alpins. On sent que la station se modernise mais garde des traces des anciennes décennies. On atteint la rue centrale après 25 minutes. On repère de suite un beau magasin bio bien illuminé. Mais alors le restaurant accolé juste derrière, my goodness, c’est tellement brillant, c’est affreux. Les sièges sont blancs, il y a des dorures partout, des miroirs sur tous les murs et des effets diamants. Comment peut-on vouloir manger là ? Faut croire que c’est peut-être bien apprécié car on repère 2-3 autres établissements pareils plus loin. Ils sont fous ! Haha !

La rue principale est agréable en ces temps frais automnales. Il est vrai qu’en été, à en croire ce qu’on a lu et les photos qu’on a vues, c’est noir de mondes. Aujourd’hui, ce sont essentiellement quelques touristes polonais qui peuplent les rues. On a tout de même croisé une famille de riches Saoudiens ou voisins et des Italiens. Les gens ne semblent plus concernés par le coronavirus, on a l’impression d’être dans une bulle protégée de ses effets. Il y a de l’irresponsabilité. Bref, on suit les règles édictées et profite de la rue dégagée pour bien l’observer. Elle est intéressante pour la famille entière car on y trouve des cafés bien évidemment, mais également des lieux de loisirs tels qu’un labyrinthe Shrek, un musée des anciens jeux vidéo ou encore un parc à perroquets. Les boutiques s’enchainent également. Celle de North Face nous intrigue et s’ouvre à nous. Hélas, pas de profit particulier à faire, tous les prix sont égaux à ceux qu’on trouve en Suisse. Les rares promotions sont plutôt trop originales à nos yeux, on comprend pourquoi elles sont laissées pour compte. Arrivé au fond de la rue, on constate que cette rue recense peut-être la plus grande concentration d’ATM au monde. De quoi pousser les gens à la consommation… Malynx le lynx ! Il y en a chaque 50 mètres et des 2 côtés de la rue, sans tant exagérer, c’est plutôt insolite.

On avait repéré un chouette restau plus haut, un poil à l’écart de la rue principale. On s’y rend donc pour y boire un café et une binouze. La v’là sa pause à ma Tamouche ! Elle ne m’avait pas dit qu’elle était autant kaputt ! Malheureusement, si c’est décoré avec goût, cela semble être le repère des jeunes parents. Ca braille de quoi faire saigner les oreilles. Mais il semble sur le départ alors ça va aller. Mais 3 familles, ça met du temps pour habiller tout ce petit monde alors on en profite encore un coup. Ca serait pas drôle sinon… Haha ! Et les v’là qu’ils partent qu’une autre famille avec des bébés débarque ! Et là, rebelote ! On a de la veine ! Haha, ils se fatiguent fort heureusement assez vite et le calme revient, on réentend les murmures de la cafetière.

On finit la soirée dans un restaurant traditionnel repéré non loin de l’hôtel, bien écarté tout de même de la rue centrale. On va une fois n’est pas coutume ressortir déçus. Si ma goulash en entrée est exquise, le reste n’a rien de bien fou et est même écœurant. La soupe chaude de betteraves n’a rien à voir avec la délicieuse froide qu’on a découvert en Lituanie par exemple. On est ressortie de là donc en dansant et chantant « la déception, la déception, la déception… » haha !

Le lendemain, après un petit-déj pas si mal franchement pour le prix payé, on prépare nos affaires et on quitte Zakopane pour filer direction la Slovaquie, mais cette fois à l’est. On tente la rando de Morskie Oko, certainement la plus populaire des Tatras. On a vu des photos en été où l’on ne voit même plus le sol tant il y a de monde (et la route est large, c’est dire). Peu après la station, au-dessus d’un virage en épingle, on aperçoit une belle chapelle (kaplica pw. Najświętszego) en bois, encore plus belle que celle de Dębno. Je m’arrête donc un peu comme un enragé sur le parking et on en profite pour sortir le drapeau jurassien. Cette fois, on peut voir son intérieur mais on ne peut qu’y passer la tête car une barrière nous empêche d’y pénétrer. Une affiche nous explique l’histoire du bâtiment et nous précise qu’elle est conservée à l’aide des contributions des touristes alors on met quelques sous dans la tirelire, elle en vaut le coup.