Avec mes 2 camarades, on passe ma première douane en auto-stop. Les relations entre la Serbie et la Croatie ne sont pas bonnes suite aux guerres et l'on rentre dans l'Europe politique donc je me demande comment ça va se passer. Premier guichet, le douanier semble surpris de me voir mais ils rigolent ensemble avec mon chauffeur. Je pense qu'il explique la situation. Ca passe finalement comme une lettre à la poste, aux 3 guichets. Mes compagnons me laissent sur le bord de l'autoroute juste après, en m'offrant un paquet de salés serbes, que j'apprécierai bien plus tard. Merci les cocos!

Je reprends mon stop et me dis qu'ici ça devrait le faire, les voitures circulent lentement et les gens seront peut-être plus sensibles à un gars paumé comme moi haha! Mais je vois un douanier se diriger vers moi pour m'indiquer que je ne dois pas faire de stop ici. Du coup, je lui demande où parce que là je suis quelque peu coincé, je ne vais faire du stop sur la voie d'urgence. Il me fait signe d'aller plus loin, ce que je fais. Mais je ne me déplace que de 20 mètres, je ne vais pas me mettre en danger non plus.

Assez rapidement, une voiture slovène s'arrête et là, c'est le bonheur, le mec va jusqu'à Jesenice au nord de la Slovénie. Moi qui craignait dormir à Belgrade et qui avait indiqué à Tam que je ne pourrais en tout cas pas rejoindre notre pays de cœur aujourd'hui, et bien je me suis trompé, j'aurai finalement bien avancé. C'est vrai qu''il est tard et qu'on a encore bien 5 heures de route mais je ne vais quand même pas lui demander de me lâcher en Croatie!

C'est en fait un chauffeur de camion serbe qui travaille en Slovénie et qui finit ses vacances à la maison. Une chance pour moi! Et c'est encore un chouette gars. On discute pas mal, on partage notre amour pour la nature. Il me reste désormais plus qu'à trouver un endroit où dormir mais je n'ai plus un pet de batterie dans mon téléphone et ma batterie externe est également out. Je me dis que je pourrais la charger grâce à l'allume-cigare mais il est fichu. Bon, finalement j'utilise le natel de l'ami pour checker un peu tout ça! Ouille, Ljubljana, ça douille tout seul! J'envisage donc le camping. Il m'a dit qu'il devait tracer jusqu'à Jesenice car demain il travaille tôt et ne va donc pas faire de détour. J'abandonne alors la capitale et me rabats sur le camp situé près de l'autoroute à Radovljica. Il est 22h30 quand je me fais déposer. Ah, la Slovénie, comme on s'y sent bien!