En route pour Belgrade afin de rendre la voiture, on achète du coca car ça tape sec et on a trop envie de sucre. Mais vu qu'il fait chaud et que ça remue dans la caisse, lorsque j'ouvre la bouteille, elle gicle comme si j'avais mis un paquet de mentos dedans! Encore heureux, j'étais à l'arrêt car ça a été violent, j'ai réussi à vider une partie par la fenêtre mais le mal était fait, je me suis retrouvé plein de coca et le tableau de bord a morflé aussi ainsi que le plafond! Aïe, faudra nettoyé tout ça! On trouve une station-service et Greg fait le nécessaire pour l'auto tandis que je prends une "douche" habillé pour m'enlever tout ce sucre tant voulu précédemment et désormais exaspérant haha! On répare bien les dégâts, Greg assure bien. On libère d'ailleurs la voiture sans soucis, si ce n'est quelques énervements en ce qui concerne les GPS qui nous font pas prendre des raccourcis!

A nouveau à pied, on part voir la rue Yuri Gagarin (Greg est passionné par l'aérospatial) situé non loin de là puis on prend un bus un peu dans la confusion, les informations n'étant peu claires. On finit par se retrouver au centre, Greg se commande une glace bleue qui a l'air dégueulasse et qui l'est apparemment (ça lui redonne mal au ventre) en parlant le "habababa"! Quel con haha!

On retourne trouver notre hôte des autres jours puis on part direction le stade du Partizan en sa compagnie. Il nous a proposé de nous avancer déjà un bout en voiture. Ce soir, c'est le 2ème tour des qualifs pour la Champions League et le grand rival de l'Etoile Rouge de Belgrade affronte le FC Budućnost de Podgorica. On y va essentiellement pour ressentir l'atmosphère réputée "chaude" dans un stade serbe. Et ce sera le cas, les Monténégrins n'ont cessé de se faire conspuer par les supporters locaux. L'insulte à la mode serait de traiter les gens d'Albanais. Standard quand on connaît l'amour qui lie les 2 pays! Pour la petite histoire, le club local remporte le match par 2 buts à 0. On aura eu droit à des tifos. Ce qui est bien, c'est qu'ils ne vendent pas de bières dans le stade, ça réduit déjà bien des incidents. Haha, d'ailleurs, c'est bien à l'arrache les services, il n'y a pas de bars, ce sont juste des tables en bois en gros posées et on te sert vite fait un soda avec des glaçons. Et si t'as faim? Et bien tu manges des graines de tournesol ou des cacahuètes!

Après le match, on rentre vite à la casa car demain, c'est le jour du départ pour mon compagnon de voyage et il part tôt, genre vers 6h45. Après un dernier retour ponctué de nos traditionnels trips de voyage, on se couche. J'ai quelque peu d'appréhension pour le lendemain, je n'ai jamais voyagé seul et je ne choisis peut-être pas le pays le plus facile pour mon baptême du feu. Mais heureusement, je ressens beaucoup d'excitation à affronter la route tout seul.

Greg me quitte donc un peu la tête dans le cul et moi je profite encore du lit un bon coup avant de me lancer dans l'aventure de l'auto-stop. J'ai un carton où j'ai indiqué Čačak, ça m'aidera bien pour me déplacer non? En plein centre-ville c'est difficile de se faire embarquer, je reçois l'encouragement de quelques personnes mais ça ne prend pas jusqu'à ce que je croise un ancien international de volley yougoslave qui me dit que je n'ai aucune chance de trouver une voiture depuis cet endroit. Il me conduit donc en dehors de la ville sur la route menant à Čačak. Merci beaucoup, trop sympa! En plus, il était pire intéressant, j'aurais bien continuer la route avec lui.