Voilà, j'ai atteint la ville que je voulais en stop. Maintenant, je me repose à l'hôtel. Mais avant, je discute avec le réceptionniste, très sympa et amusant. Il me guide vers le centre d'information touristique car il craint que ça soit fermé, ce qui est le cas à 30 minutes près. Tant pis, je repasserai le lendemain. Il me racconte un petit peu ses délires sexuels (haha il aimerait se faire une granny...) puis me raconte aussi ses difficiles horaires et son salaire. Il travaillerait 24/24h pour 8 euros!!! Pas facile!

Le soir, je déambule dans cette petite ville qui n'a pas spécifiquement d'intérêt mais j'aime bien pourtant. On ressent l'âme de la communauté serbe, leur quotidien, on les voit profiter de leurs soirées avec leurs enfants. Je m'amuse d'ailleurs à découvrir sur la place centrale cette quantité de voitures électriques pour gosses. Ca roule dans tous les sens. On propose pas mal de services pour amuser les enfants en Serbie je trouve, c'est bien. Il n'est pas rare de trouver un château gonflable ou un carrousel.

Je vais ensuite manger un morceau au restau de l'hôtel situé de l'autre côté de la rue. Le proprio parle assez bien l'anglais alors que sa serveuse, ce n'est pas trop ça. Mais ils sont aux petits oignons pour moi on dirait. Ils prennent soin de moi comme si un étranger avait une valeur supplémentaire et ça me gêne un peu mais c'est leur façon d'accueillir un inconnu. Un Serbe fait tout pour que tu te sentes à l'aise et s'occupera de toi comme si tu faisais partie de la famille, je l'avais lu et je peux le confirmer.

Après une bonne nuit dans un hôtel vraiment confortable, flambant neuf et ne coûtant que dalle, je vais me renseigner à l'infos center. Là, une femme me donne de multiples documents, se plie en 4 pour que j'aie tout le nécessaire avant que je parte. C'est très gentil. J'ai donc un bus pour rejoindre les gorges d'Ovčar-Kablar qui part dans 30-40 minutes. Je rentre à l'hôtel faire mes affaires. Et là je pensais avoir le temps mais en fait je me retrouve à devoir partir précipitamment et mon copain réceptionniste refuse de me laisser seul dans la mouise et m'accompagne à vélo, prenant mon sac volumineux. Au pas de course, on atteint la station de bus. Et là il fait le nécessaire pour savoir quel bus je dois prendre. Il en fait bien plus que ce que l'on pourrait demander de lui, vraiment un chouette gars. Je lui tends un peu de monnaie pour tout ce qu'il a fait mais il refuse catégoriquement. L'entre-aide est innée chez eux, on devrait en prendre de la graine. Il me dit qu'on se croisera peut-être en Suisse car il a un cousin à Olten. Mouais, la Suisse est petite mais pas à ce point quand même haha! Tout transpirant, une vieille dame m'offre des serviettes puis je saute dans le mini bus où je galère un peu avec mon sac.