Ah, Zlatibor, c'est toute une histoire. J'y suis déjà allé à l'arrache mais en plus j'y aurai bien trainé. Pourquoi? Car il a été galère de trouver un véhicule pour visiter les environs et persévérant comme je suis, j'ai patienté jusqu'à pouvoir obtenir mon moyen de locomotion. J'aurais pu le faire en stop mais ça aurait été trop galère je sens.

Mon arrivée est surprenante. Je ne m'attendais pas vraiment à cela. Je suis assez mitigé d'entrée de jeu, partagé entre la beauté de la nature, des maisons, de l'environnement mais aussi un peu abasourdi de voir tant de manèges et de vie, c'est presque Disneyland ici! Après coup, je penche pour dire que c'est agréable comme endroit, l'air est tellement pur, cela fait penser quelque peu à une ambiance de station en Suisse. Je déambule donc le premier soir avec mon gros sac, ne sachant pas du tout le nombre de jours que je vais passer ici (je pensais repartir le lendemain à la base!). Je tombe des nues quand je croise un musicien de rue. Je suis certain, je l'ai déjà vu et je me rappelle bien où. Ca remonte à 2 ans, il jouait à Ljubljana! Ce mec fait sa tournée des Balkans en fait haha! Je ne peux m'empêcher de l'interroger. Il ne parle pas un mot d'anglais mais on rit bien car il comprend ce que je veux dire et il dit m'avoir reconnu. Je ne pense pas mais il est vrai que je l'avais déjà quasiment accosté à l'époque, il m'avait touché. Bref, c'est très amusant et lors de la suite de mon séjour à Zlatibor, on se tape dans la main à chaque fois que l'on se croise avec un sourire complice.

Il est 20 heures, je viens de finir de me manger une morce, un bon rostilj (sorte de dürüm à pâte à pain dans lequel on choisit de mettre la viande que l'on veut du grill) comme on en trouve plein par ici. Je vais me rendre à mon appart qui se trouve à 30 minutes d'ici. Mais je prends peur en voyant un message de l'hôte pas très clair disant qu'il n'y aurait peut-être plus de place. Je les appelle sur le champs mais en fait ils étaient juste en train de m'attendre et s'inquiétaient. C'est chou de leur part mais je vous avais indiqué à quelle heure j'arrivais les gars. Ils viennent donc me chercher au centre pour me ramener à leur guesthouse: sympa. Et je découvre ébahi dans quel palace je vais dormir pour même pas 15 CHF par nuit, je vais être bien.

Après une bonne nuit de sommeil, je passe à l'office de tourisme. Ils me renseignent au mieux sur la région et je finis même par avoir une longue et intéressante discussion avec l'un d'eux à propos de la Serbie, du sport, de l'histoire, de ses opinions et des voisins balkaniques. Je m'en vais ensuite au Monument commémorant les victimes des Guerres mondiales. C'est une belle marche qui me fait passer vers le dino-parc. Il y a vraiment tout ici, c'est assez fou. Et il a l'air en plus top, ça y va à Zlatibor. En haut de la colline, je profite de la vue à 360° puis entame la recherche d'une géocache. J'en veux absolument une en Serbie. Mais galère galère, je ne trouve que dalle. Ce n'est que partie remise car je finis par en trouver une autre une fois redescendu au village. Yes, ça c'est fait. Je continue ma journée à me renseigner pour une voiture pour le lendemain. Et là, sale surprise, il n'y a plus rien de libre! Shit! Je pars faire un peu le tour des agences pour vérifier leurs offres mais rien qui m'intéresse ne s'organise pour le lendemain. Je finis par m'inscrire à un tour vers le lac Uvac pour le surlendemain et décide de me reposer le lendemain ainsi que d'écrire le blog pour lequel j'ai pris du retard. Mon hôte cherche malgré tout à me réserver une voiture le soir quand je reviens à l'appart mais rien à faire, même à Užice il n'y a plus rien de disponible.

Rien à signaler de folichon pour le lendemain mis à part mon déménagement dans un appart de son ami qui n'est pas là actuellement et la discussion qu'on partage avec sa voisine et une de ses copines (elles parlent bien l'anglais) autour d'un verre.

Le jour du tour, je me rends un peu plus tôt au centre pour aller voir ce que ça donne pour les voitures. On me dit qu'il devrait y en avoir une de libre pour le lendemain mais qu'ils ne savent pas à quelle heure. Il faudra que je repasse le soir. D'ailleurs ça traine un peu, elle reçoit 1000 coups de fil, je me dois de partir si je ne veux pas manquer le départ du tour. Je rejoins donc une équipe de vieux et de jeunes pour l'aventure dans le sud de Zlatibor. Je suis rassuré de découvrir que je ne suis pas le seul à ne pas comprendre le serbe.