Après nos aventures et mésaventures du côté de la jungle, on se lance à la quête de la savane sans Margot et Thomas, nos compagnons de voyage français de la selva. On prend la route direction les plaines inondées près de Santa Rosa. En chemin, nous sommes déjà ébahis par la faune qui se dévoile à nous. On croise paresseux, capybaras et autres oiseaux style autruche. Ca lance bien notre périple.
Une fois quitté le mini-van, on reprend un bateau direction l'écolodge. Le chemin n'est pas long, à peine 10 minutes, mais apparemment, pour d'autres compagnies c'est 3 heures de navigation. On s'en sort pas trop mal même si le lieu est enchanteur. C'est complétement différent de la première étape dans la jungle. Ici, c'est moins de densité florale, plus d'eau et surtout plus d'animaux ou surtout facilité accrue de les observer.
L'accueil est une nouvelle fois très agréable. Le lodge est splendide, hamacs à profusion à 2 mètres de l'eau et des caïmans... Faut pas trop penser à cela sinon tu deviens dingue! De toute façon les animaux nous craignent, à part les satanés moustiques! On aura bien mangé, tout comme eux, les salauds! Après le repas de midi, on embarque pour une étendue d'eau où l'on peut observer les dauphins. Et pas que... J'aurai sauté à l'eau pour ma part afin de nager avec eux. On peut y croiser aussi les caïmans, mais les dauphins nous protègent d'eux, c'est véridique, à chaque fois qu'on a observé ces derniers, les dauphins tournaient autour de nous afin de les empêcher de nous approcher! Il existe une connexion hors du commun entre l'homme et cet animal! Bref, j'aurai tenter de toucher une ou deux fois ces cétacés sans trop de succès, ils préféraient jouer avec une bouteille en pet. J'en aurai malgré tout touché un, ou plutôt heurté. En nageant, j'ai malencontreusement tapé un dauphin avec mes pieds. Il m'a mordillé le pied en retour, pas de quoi faire mal, juste les guilis.
Plus tard, nous nous éloignons du lodge pour aller pêcher le piranha. Avec notre expérience quasi vierge en la matière, on n'y croit pas trop. Mais bon finalement, on a bien géré, on les a eu les cocos, on est reparti avec une belle brochette de poissons pour le souper. Faut dire qu'ils mordent sans relâche, la bonne viande rouge les appâte aisément mais ceux-ci sont doués pour ne faucher que la bidoche sans se prendre dans le crochet. La nuit tombé, on retourne au lodge. On aperçoit des lucioles et surtout les yeux d'un caïman. Il n'a pas un regard amical... Le piranha, on le mange, mais il n'a pas beaucoup de chair. C'est un poisson blanc, il n'a pas un goût exceptionnel mais ce n'est pas mauvais. Quoique celui de Tam l'était peut-être, elle qui a passé toute la nuit sur la cuvette! Nuit agitée car on aura aussi entendu le jaguar dehors!
Le lendemain, on part faire un tour en rivière. La période sèche ne l'est pas tant que ça actuellement. Normalement, on devrait pouvoir marcher dans les environs mais la savane est toute inondée, ce qui ne facilite pas l'observation de l'anaconda. Ca sera pour une autre fois pour le long serpent. Pas trop grave tant on a découvert pleins d'autres animaux. On aura beaucoup ri en admirant les huazins huppés. Ces oiseaux préhistoriques sont très maladroits et faibles. Après 5-6 secondes de vol, ils sont déjà fatigués. Leurs atterrissages n'ont pour ainsi dire pas toujours été très glorieux, pour notre plus grand plaisir haha! Les tortues étaient facile à voir, elles étaient beaucoup à faire bronzette sur une branche flottante. On aura vu de nombreux caïmans, certains avaient la gueule grande ouverte. Prêt à attaquer? On ne croit pas, c'était certainement plutôt de l'intimidation. Les oiseaux en tout genre défilaient dans le ciel. Parfois, un héron nous observait du coin de l'oeil, sans bouger, tendu sur ses longues échasses. Plus loin, on est tombé sur une meute de singes très intrigués. Ils espéraient certainement qu'on les nourrisse. Ils étaient très amusants. On ne se rappelle plus de la race que c'était mais visualisez les photos pour vous faire une idée. Notre guide était super, très sympathique mais également très doué pour reproduire les sons des animaux. Il a pu en attirer quelques uns vers nous. Par contre, quand on est monté sur le bateau initialement, il a voulu paraître rassurant mais ça n'a pas tant fonctionner. J'ai eu une grosse araignée sur ma main (taille de la paume), je l'ai fait gicler de là en secouant fortement ma main par réflexe. Il nous a fait croire qu'il l'avait retrouvée et mangée, mais on n'est pas des gosses, ça ne marche pas. J'insiste donc pour qu'il la retrouve. Elle était accroché à ma jambe! Il a pu la prendre et la jeter à l'eau. Il disait que les araignées n'étaient pas dangereuses ici. Bah apparemment finalement celle-là était très toxique! Pfiou, je l'ai échappé belle!
De retour au lodge, c'est à table et départ. C'est déjà la fin de cette belle aventure, l'heure du retour a sonné, on repart pour Rurrenabaque.