Première étape au Cambodge et nous voici déjà dans la capitale. Dire qu'il y a peu, nos pensées s'échappaient encore au Viêt-Nam (des chamboulements dans nos plans nous y ont fait presque aller). Et bien non, c'est bien au pays des Khmers que nous nous trouvons. Le voyage aura été ponctué par des films « what the fuck ». Ca nous aura fait bien rire en tout cas.

Nous avions entendu de mauvaises critiques sur ce pays et nous étions donc d'autant moins ravi de quitter ce si beau Laos. Mais que vaut cette capitale inconnue? Est-elle semblable à Vientiane? Et bien nous allons dire non. Certes, ce n'est pas la plus belle ville au monde, mais il fait bon s’y balader, c’est plein de vie. Par contre, si tu tiens à la tienne, mieux vaut regarder 15 fois à gauche et à droite avant de traverser la route, même si le feu des piétons est au vert. Ici c'est l'anarchie, tout le monde roule comme bon lui semble et du coup c'est un bordel monstre. 

La ville nous rappelle à la modernité. On revoit un building, ça faisait longtemps, ça fait tout de même du bien aux yeux. Les supermarchés font leur retour, mais de manière relativement discrète. La richesse est présente, on aperçoit quelques grosses cylindrées, mais la pauvreté cède difficilement du terrain si l'on quitte les principaux axes routiers. On découvre un parc d'attraction fermé, mais c'est déjà ça, ils ont apparemment plus de moyens au Cambodge qu'au Laos. Cela se remarque assez vite.

En ce qui concerne les lieux touristiques, le tour est finalement assez vite fait, cependant ça nécessite une petite trotte qui se sent bien dans les jambes en fin de journée. On a tout particulièrement apprécié le Riverside de Phnom Penh, Sisowath Quay. La vue s'ouvre au loin aux abords du Mékong, la ville étant particulièrement située sur la rive ouest du fleuve. Tout le long se trouvent les drapeaux du monde, de quoi rafraichir nos connaissances et trouver de l’inspiration pour de futures voyages hehe. On est gourmand! Plus loin au sein des artères, on trouve 2-3 monuments tel que celui de l'indépendance œuvrant en tant que rond-point. Mais ce qui va venir est un triste immanquable: le musée du génocide. Situé dans l'un des lieux principaux du drame, l'école de Tuol Sleng transformée alors en prison et abattoir, ce musée rappelle les malheurs engendrés par les Khmers rouges entre 1975 et 1979. Ces derniers enfermaient à S-21 (autre nom pour Tuol Sleng) tous les opposants supposés à leur régime, sur n'importe quel motif. En tout cas 15'000 personnes y perdirent la vie, dont 2'000 enfants. On aperçoit encore aujourd'hui la souffrance et la terreur qui ont régné entre ces mûrs: tâches de sang, prison en l'état d'époque, objets de torture, l'horreur cohabitait dans ces bâtiments. 

Bref, c'est encore assez sympathique à visiter (mais assez rapidement, ce n'est pas le point d'orgue d'une visite au Cambodge) même si l’histoire de Phnom Penh peut en refroidir plus d'un.