On poursuit notre route sur la sculpturale SH8. On multiplie les arrêts tant l'Albanie dévoile certains de ses plus beaux "atours" dans cette région côtière. Bleu mer et rocailles tantôt grisâtres, tantôt verdâtres, cela offre un bien joli contraste. Et quand des pans de terre dénudés révèlent une terre rouge sang, nos yeux s'ébahissent encore plus. Malheureusement, on ne trouve pas d'endroit sécurisé pour les photographier. On s'amuse à faire des gymkhanas entre des vaches et des moutons par ci par là. :-)

Saranda nous accueille sous ses dernières lueurs. On se retrouve seuls dans notre hôtel. L'accueil est chaleureux. On est content de nous avoir pour la nuit. On se rend directement au restau, il ne faut pas trop trainer avec ce couvre-feu. On se laisse assez vite séduire par l'une des plus belles terrasses de la ville. On aurait pu manger les pieds proche de l'eau mais on a préféré goûter au luxe de la véranda. On s'y est offert des succulentes pâtes aux produits marins. On a surtout goûté en entrée à un carpaccio de saumon au citron et aux grains de poivre rouge qui valait fichtrement le détour. Tellement une tuerie qu'on en a repris pour ... le dessert. :-) On a quitté les lieux peu avant 20h alors que d'autres clients, bien plus apprêtés que nous, arrivaient. Sans doute séjournaient-ils dans l'hôtel. Quoi qu'il en soit, on aura appris 2 jours plus tard que dès cette soirée à Saranda, on pouvait trainer dans la rue jusqu'à 22h. Ca s'assouplit, ce qui n'est pas pour nous déplaire.

Après une nuit au calme, on entend les coups de battoir de la pluie sur le toit. Ça s'annonçait plus vieux cette journée, voilà qu'on obtient hélas confirmation. Cela ne nous empêche pas de profiter d'un petit-déj copieux en terrasse (couverte) mais pas forcément délicieux. Ce qui l'a été en revanche, c'est l'accueil de nos hôtes qui nous ont témoigné leur joie de nous accueillir à travers leurs sourires.

Alors qu'on quitte l'hôtel pour faire un tour en ville, le soleil refait son apparition. Quelle chance! Bye-bye la doudoune, coucou les lunettes teintées! On longe le front de mer. Il a de d'ailleurs de quoi séduire. Il fait bon y marcher. Quelques restos revoient leur devanture à coup de marteaux-piqueurs. On croise quelques retraités dissertant parfois à voie forte. Ce qui nous interpelle surtout, ce sont les pêcheurs. On aime toujours les observer revenir au "port" et proposer leurs récoltes. Ils vident les entrailles des poissons, décapitent les pieuvres à main nue, cherchent à séduire le consommateur. Ils semblent apprécier l'intérêt qu'on leur porte. Néanmoins, les odeurs, c'est moins ça... Haha! Ah, ça ne change pas ça!

On quitte le bord de mer pour emprunter des routes parallèles, un étage ou 2 en dessus. On peut parler "d'étages" car la ville est constituée de multiples escaliers reliant la mer aux quartiers hauts. On sent que certaines rues sont vouées aux touriste et que d'autres foisonnent davantage d'indigènes.

Saranda, c'est la "grande" ville du sud, la station balnéaire et festive qui doit sabrer le champagne en été. Pour l'instant, ça ronronne et ça nous va bien ainsi. :-)