On retourne à Bastia en passant par le désert des Agriates. Dès la bifurcation y menant, on recroise au bord de la route nos autostoppeurs de Galéria. Haha! Désolé les gars mais ce n'est pas assez sécure derrière pour une aussi longue distance. La route est belle et une nouvelle fois différente. Ce n'est toutefois pas notre coin préféré de l'île de beauté.

Arrivés à Bastia, on file directement vers notre objectif number 1. Tam me l'a astucieusement suggéré et j'ai rapidement acquiescé. On se rend à la capitainerie pour profiter une nouvelle fois de leurs douches. Il est vrai qu'on passera une meilleure nuit sur le ferry lavés de toute cette transpi. Ah, ça passe toujours aussi bien!

On arrive au terminal du ferry et découvre un grand nombre de véhicules posés sur le côté, à ne pas trop savoir s'il faut avancer plus loin ou non. On ne sait pas trop et on attend un coup sur le côté, tels des moutons, à recopier les autres. Mais finalement, 5 minutes plus tard, on se dit qu'on n'a rien à perdre à avancer. Et c'est ce qu'il fallait faire. Une file pour Savona (Vado Ligure) est déjà constituée. On patiente au chaud, il n'y a pas beaucoup d'ombre. De quoi retranspirer ... heureusement qu'un peu. On nous demande de remplir un formulaire mais on ne nous contrôle plus la température, à notre grande surprise on avoue. Vient ensuite l'heure d'embarquer. On est ravis de voir qu'on est moins qu'à l'aller et donc moins serrés. On prend de quoi passer une bonne nuit, à savoir de la bouffe, nos couvertures et nos coussins et on va s'installer sur le pont arrière. Le bateau est plus petit que le précédent, il n'y a pas de transats. On repère des longs bancs en plastique qui feront office de couchettes. On espère juste que la musique qui tabasse nos oreilles se stoppera bien vite. Dès le démarrage des moteurs, le calme reprend, ouf!

Vu qu'on nous a interdit de quitter le véhicule avec notre couteau à dents, Tam part à la recherche d'un autre au restau. Mais il ne nous donne qu'un couteau à beurre. Ce n'est pas avec ça qu'on va pouvoir couper notre jambon sec, on n'arrivera même pas à couper l'emballage haha! C'est donc le fromage qui fera l'affaire. On intègre et nomme les photos dans l'ordinateur puis, 2 heures après le départ, on se couche. Si Tam tente d'aller voir s'il y a un meilleur endroit pour dormir, inquiète pour ses hanches de grand-mère, je me laisse tomber sur les bancs, bien emmitouflé. Elle revient me proposer une moquette fine à l'avant du bateau. Je suis trop bien posé pour bouger alors on reste là et on s'endort. Mais ce qui était à craindre (et je le savais au fond de moi quand je refusais de bouger) est arrivé, on n'avait pas assez de place sur ces banquettes pour vraiment nous retourner et soulager nos hanches ou épaules d'anciens. Tam a alors la bonne idée de mettre des habits sous nos parties sensibles (on ne parle pas des classiques), ça soulage un peu mais pas totalement. Alors je me laisse choir au sol pour gagner en place. "Tant pis si c'est sale, je dormirai mieux". Tam me rejoint plus tard. Elle s'apprêtait à me le proposer et a bien ri quand elle m'a vu déjà plus à l'aise en bas. Ainsi, on passe une bonne nuit, pas comme dans le van évidemment, mais franchement, les duvets et coussins nous ont sauvés.