Non, nous n'avons pris aucun vol pour le Portugal. La Corse a aussi son Porto. Bien plus mesuré, il n'en est pas moins touristique pour autant, c'est ce qui nous déplaira d'ailleurs. Point de départ pour les escapades marines menant au calanches de la Piana et à la réserve de Scandola, nombreux sont les points de vente pour attirer le touriste dans les mailles de leurs filets. Nous sommes intéressés même si on n'aime pas trop ce genre de périple, où ce n'est pas nous qui maîtrisons le rythme. Et ça fait vraiment tracé classique, ce qui ne nous convient pas. Néanmoins, ça a l'air joli ce golfe et il n'y a pas d'autres moyens pour visiter Scandola alors on tente notre chance. Certaines agences nous avertissent que la houle sera forte demain et qu'il faudra s'accrocher. Les bateaux ne sont pas partis d'ailleurs ni aujourd'hui, ni hier. Certains préfèrent taire ces difficultés et nous vendre des départs multiples, d'autres sont plus inquiets, honnêtes et préfèrent nous proposer des départs le surlendemain. Mais ça, ça ne nous arrange pas. On finit par décider de ne monter à bord d'aucun bateau, ne désirant pas morfler 3 heures en mer pour 60 euros et aussi parce que ça ne nous correspond pas trop. On préfère crier liberté au sein du campervan.

La visite de Porto est rapide, ce n'est pas très grand. On y trouve justement essentiellement des agences de voyage en mer et des bars/restaurants. L'ambiance fait un peu station balnéaire. Mais on apprécie tout de même notre vin dans un bar magnifique sur les rochers et notre souper corse. Enfin, on s'offre un tel menu. On déguste entre autre les cannellonis au brocchiu et le sauté de veau aux olives. C'est très bon, surtout ma viande, cuite à la perfection. La touche finale qu'est le dessert nous laisse un souvenir moins impérissable. Les 2 boules de glace industrielle font pâle figure à côté des très bonnes glaces artisanales dégustées jusqu'ici. Et je saurai désormais que la glace à l'ananas, c'est pas top. Peut-être pas un hasard si on n'en trouve jamais...

On retourne au camping de nuit (on y était déjà passés auparavant réserver notre place) et on voit le véhicule qui nous précède se positionner sur notre emplacement réservé. Hey gros, on ne s'est pas trouvés là par hasard, tu vas vite fait bien fait nous libérer la place, ce qu'il fait, repris par la réceptionniste. C'est surtout que le camping est très étroit et qu'il est difficile d'accéder aux autres emplacements. On traverse des "chantiers" de tentes pour aller se rafraîchir avant d'aller au lit puis c'est le clap de fin pour cette journée.

On quitte Porto avec un sentiment mitigé. Séduisant par son environnement (on y a retrouvé des eucalyptus et il n'en a pas fallu plus pour nous replonger dans notre voyage australien), ce village n'a pas su apporter l'authenticité et la simplicité qu'on apprécie habituellement.