On roule le long de la route 1. Au point d'entrée vers le centre, il y a une pompe à essence où on envisageait de faire le plein. Il vaut mieux toujours compléter sa jauge au maximum avant d'aller dans les Hautes-Terres car on y trouve que rarement de la benzine. Mais là, problème, la machine n'accepte aucune de nos cartes! T'es sérieux? Tain quel sale coup! Tam insiste et l'une d'entre elle finit par être acceptée! On n'a pas trop compris la combine, mais bon l'essentiel est là, on devrait aisément pouvoir éviter la panne sèche!

On roule un bout sur de la bonne gravel road. On joue à se dépasser avec une Dacia Duster. Le paysage est vert, fait de pseudo pâturages bordant une rivière. On n'est pas trop subjugué pour l'instant. Mais bon, ce n'est pas encore la piste F alors du calme Jolly Jumper!

Une fois que l'on quitte la route ouverte à tous, on voit rapidement le paysage changer autour de nous. Fini la verdure, ici, toute vie semble avoir fui les environs. C'est un vrai désert de cendre à 360°. On se demande si nos copains nous suivent toujours mais il nous semble que non. En fait, on est seul à des kilomètres à la ronde, on ne croise personne avant de bonnes longues minutes. C'est top pour le sentiment aventureux. Il nous faut traverser quelques gués mais alors des très faciles, il n'y a pas lieu de paniquer sur cette route. En haut d'un col, un large panorama s'offre à nous. On croit distinguer au fond dans les nuages le volcan Herðubreið et sa forme originale. Au carrefour entre la F910 et la F905, qui ne revoit-on pas derrière nous? La Dacia Duster bien évidemment. Elle nous a suivis finalement. Tandis qu'on part vers le nord, elle se dirige vers le sud et l'Askja.