Après avoir effectué l'aller-retour sur la F35 menant à Hveravellir, on reprend la nationale 1 avant de bifurquer à droite pour débuter notre escapade dans cette région qui nous faisait tant envie mais dont on ne savait pas si on trouverait le temps pour aller, les fjords de l'ouest. Si vous prenez une carte, l'Islande à un pourtour régulier presque partout. Oui, c'est ici, au nord-ouest, que le dessinateur divin s'est fait un malin plaisir à créer une sorte de péninsule toute découpée! Et c'est là qu'on va, ouiiiiiiiiiiiiii, à la découverte des montagnes perdues et bien moins explorées que le reste du pays.

On se retrouve rapidement sur de la gravel road. On ne croise pas grand monde. On se laisse allé au gré de la route, sous les yeux des moutons. Il n'y a pas des masses de villages. Le premier vrai qui se dévoile à nous est Hólmavík et on décide d'y passer la nuit. On monte la tente mais pas de cuisine pour moi, ce soir, c'est bistrot. Et comme les autres fois, on mange très bien. Un peu, enfin beaucoup de cabillaud pour Tam et un filet d'agneau pour bibi. On profite du confort de la demeure pour jouer un peu aux cartes tout en écoutant une Française consoler sa fille qui viendrait apparemment de se faire larguer par son mec. La dame est rentrée dans le restaurant avec un bon vieux "bonjour" comme si elle était chez elle! Non mais tout le monde parle le français, c'est sûr... Rah, mais mais mais mais...

On va se coucher de suite à notre retour au camping. Après 2 heures peut-être de sommeil, on se fait surprendre par des bruits à l'extérieur. Mais qu'est-ce donc? On dirait que ça dérange aussi le voisin, on l'entend se plaindre. C'est proche de la tente en tout cas. C'est même contre la tente, ça se frotte contre, ça tire même dessus! Mais bordel, c'est quoi cette histoire? Je me dis que c'est à cause de la nourriture laissé à l'entrée, je la rentre vers nous. Mais ça continue, ça bouge à l'extérieur, ça fait des petits cris stridents. On entend des bruits d'ailes. Faut que je vois à quoi on a à faire, je sors donc la tête et je vois un groupe d'oie aux alentours. Rah mais vous êtes chiantes vous savez? Je tape fort avec mes chaussures au sol pour les faire fuir. Ca marche, menfin du moins 10 minutes. Elles reviennent bouffer notre tente. Non mais littéralement on vous jure, j'ai vu leurs becs tirer sur notre fermeture éclaire. Elles ne lâchent pas le morceau! On essaye de rester calme mais Tam peine. C'est qu'elle déteste la volaille! Et plus je décrivais les bêtes, plus elle s'inquiétait. Quand j'ai fini par dire que c'était assez gros, elle n'a plus pu résister, elle devait sortir et voir de quoi il s'agissait pour ne pas trop flipper. Je l'ai donc entendu taper des pieds au sol, prendre même des cailloux pour les lancer dans leur direction afin de les faire fuir. Elle les as repousser jusqu'en dehors du camp. Je riais presque dans la tente à l'entendre leur parler. Mais je ne pouvais rester coucher non plus, il me fallait profiter de ce réveil pour aller pisser. J'ai cru voir ensuite des aurores boréales dans le ciel, Tam n'y croyait pas trop et est aller se recoucher. Mais j'y ai tenu et je suis reste encore quelques minutes au frais. J'ai dû délirer, c'est le fait d'avoir appris que le soir avant il y en avait eu dans les fjords de l'est qui m'on fait fabuler. Bref, on se recouche, on tente de redormir mais ce que je craignais finit par arriver. On rentend ces saletés réatterrir vers nous et venir nous refaire chier. Elles sont plein, elles ont faim, elles tirent sur les moindres ficelles de la tente. On essaye de faire abstraction d'elles et on n'a pas trop le choix non plus tant elles persistent. On se dit bien qu'elles vont finir par se lasser et on s'endort.

On se réveille assez amusés le matin, se remémorant cette fâcheuse histoire vécue durant la nuit. J'ouvre la porte anti-insectes et là, c'est le drame! Je n'ai plus qu'une seule shoes! Non mais t'es sérieux? Elles m'ont chouré une chaussure ces connes! Je panique un coup et sors de la tente. Mais ouf, elle est à 3 mètres de la tente. Haha, ces oies auront vraiment décidé de nous les casser! Elles auront bien mordillé la corde de la fermeture éclair de la tente aussi! On ne sait pas si elles étaient affamées mais en tout cas elles ont déposées leurs merdes tout autour de mon entrée. Il me semblait bien qu'elles n'allaient pas vers Tam haha!

Si vous aussi à votre tour, vous allez à Hólmavík, réservez peut-être une chambre d'hôtel! ;-)