De Dettifoss, on continue notre chemin direction le nord pour voir du pays. Mais on ne s'attendait pas à une route si mauvaise. Pour avertissement, la route 862 est une des plus déplorable qu'on ait empruntée. Les nids de poules sont légion et s'il a plu, d'énormes flaques arroseront votre véhicule. J'ai personnellement pris mon pied à foncer dans celle-ci et faire gicler le plus haut possible la flotte. Mais n'ayant plus de liquide lave-glace, on a du par la suite nettoyé la vitre à la main, moins drôle haha! Oui car l'eau était bien marronne. Bon, à part ça, on a vu qu'ils construisaient une route non loin de là, on pense que d'ici 1 an, tout sera asphalté.

Tam, en chemin, trouve des images d'Ásbyrgi, lieu par lequel on passe tout à l'heure. Elle me garde la surprise mais elle me dit qu'on doit y aller, que ça me plaira trop. Ah, ça met l'eau à la bouche ça! Par contre elle me partage ses craintes quant au temps que cela pourrait prendre pour atteindre le site voulu. Et malheureusement, ses inquiétudes se sont vérifiées. Du parking, il faut s'il on a vu juste 3h minimum pour s'y rendre et revenir. Il est bien trop tard pour cela, schade! Pour la petite histoire, c'est en fait un canyon profond sortant un peu de nulle part. Les photos nous rappellent un peu les Blue Mountains près de Sydney. Quand on sait à quel point on avait aimé cet endroit...

Les camping en Islande sont très décevants, il n'y a quasiment jamais de cuisine commune mais là, Tam me dit que celui de Húsavík est bien noté et qu'il y a une cuisine. Ouf, ça nous réjouit bien. Mais en fait, que dalle, on se retrouve dans un des pires campings du voyage! La déception! Encore heureux qu'il y a le wifi pour remonter un petit peu le niveau! Je cuisine donc dehors dans l'herbe devant la tente pendant que Tam nous installe notre petit lit d'amour! Mais l'eau ne chauffe pas! Rah c'est pas vrai, quelle merde! J'essaye de bloquer le vent vers la voiture mais ça ne fonctionne pas. Je m'énerve et vais terminer tout dans une mini-salle qu'ils présentent comme une cuisine mais il y a juste un micro-onde! Mouais, faut pas se foutre de la gueule du monde non plus! Bon, ici, au moins, ça chauffe correctement et je parviens à nous cuisiner un petit plat qu'on retourne savourer dans la voiture, au chaud! Car oui, il fait plus froid ici.

On se réveille tout excité! Il y a bien une raison à cela. Húsavík est la capitale islandaise pour l'observation des baleines et on a réservé notre place sur un bateau à 10h. Mais avant cela, il faut nous préparer. Pendant que Tam se douche, je nettoie un peu la voiture avec un jet d'eau et un caleçon sale. Avant qu'on parte, la tenancière passe récupérer les soussous pour la nuit auprès des gens. Très déçu par le service, Tam se cache à son passage mais hélas je me fais voir et je débourse la somme demandée. On s'en fout, aujourd'hui, on va voir les baleines, ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!

On s'habille chaudement, très chaudement. On sait à quel point il peut faire froid sur un bateau. On a au moins 6 couches, on ressemble gentiment à des Bibendums. A notre arrivée sur le bateau, on voit qu'on nous prête de grosses combinaisons de survie. Et ben, on ne va pas se les peler! Tam remarque que l'on n'a pas la lunette de notre objectif. On l'a laissé sûrement dans la voiture. M'habillant déjà, elle file à vive allure le rechercher. C'est mieux si on ne veut pas l'abimer.

On quitte le port, on a avalé nos médicaments antivomitifs en prévision car la mer est très agitée en ce jour. On nous dit rapidement que l'on pourrait déjà observé la baleine alors nos yeux scrutent l'horizon pour distinguer le moindre rejet d'air via l'évent. Il faut faire cela tout en regardant bien l'horizon pour ne pas choper le mal de mer. On a déjà bien réfléchi en se positionnant au milieu du bateau. Certains sont dans le dur! Ca vomit un peu de toute part haha! On tient le coup pour notre part. Après bien 1h30, on arrive dans des eaux plus propices à la quête au cétacé. Rapidement, on nous annonce la présence d'un spécimen. Notre cœur se met à battre à vive allure. Ouhhhh, un grand rêve est sur le point de se réaliser. On perçoit un "blow" et puis un dos. Yeaaaa! Bon, on ne l'a pas bien vu, ça ne nous satisfait pas encore. Mais c'est déjà ça. Tam, l'appareil photo au visage n'a pas pu se concentré contre la marée quelques instants. Résultat des courses, elle va nous cracher un peu de bile de l'autre côté. Ca va, elle reprend assez vite le dessus. Bon, il faut dire qu'à un moment, l'équipage de nombreuses baleines et Tam ne peut résister à l'envie de venir les voir, tant pis si elle est mal! C'est bien ma belle, t'aurais regretté sinon! Et quelle chance, l'eau se calme et on voit plusieurs animaux qui dévoilent bien leurs callosités sur leur tête, leurs nageoires et même leur queue! Oui, on aura vu 2 d'entre elles faire le grand plongeon et ressortir le bout de leur corps: magique! On aurait aimé en voir une sauter hors de l'eau mais ça arrive bien rarement, tant pis!

C'est l'heure de rentrer au port. Il y en a 2 qui n'auront rien vu du tout, tant ils sont peu bien. Les galettes s'enchainent, on se demande ce qu'il peut bien rester dans leur ventre!!! Ces pauvres, c'est dur d'être aussi mal et de ne pouvoir rien faire sauf juste patienter! Ils retrouveront des couleurs une fois le pied à terre! Des biscuits et du café nous sont proposés, ça n'a pas un franc succès. Même si l'on a pas besoin de vomir, presque personne ne se sent d'avaler quelque chose sur le bateau. C'est somme toute logique.

De retour à Húsavík, je fais un petit tour des environs du port en solo, Tam séchant ses chaussures dans la voiture. Elles ont pris l'eau sur le bateau avec toute cette houle! Faudra peut-être racheter une nouvelle paire, elles ont vécu.