La route menant à Ein Gedi est d'assez bonne qualité. On remarque vite que les chemins bifurquant pour les villes palestiniennes sont de moins bonne facture. On dépasse la limite du niveau de la mer pour se retrouver finalement à -430 mètres à la hauteur du lac hautement salé. On profite d'un ou deux points de vue mais on se montre surtout surpris de découvrir autant de barrières empêchant l'accès au rivage. C'est qu'il peut être très dangereux de se baigner dans la mer Morte. Son eau salée peut faire du tort à la peau à trop longue exposition mais ce n'est de loin pas le plus dangereux. Depuis des années, de nombreuses "plages" ont été fermées au public car on y trouve des sinkholes. Mais qu'est-ce donc? Ce sont de larges et profonds trous qui se forment dans le sol en raison du sel qui s'effrite sur lui même. Certaines personnes ont perdu la vie en se baladant aux abords de l'eau donc il vaut mieux bien suivre les panneaux d'interdiction! Par exemple, à Ein Gedi, on n'ose plus se baigner. La majeure partie des gens vont donc profiter des effets surprenants du lac du côté d'Ein Bokek, plus bas.

Ein Gedi est un lieu d'intérêt pour autre chose de bien joli: ses wadis. Au fond de petites gorges coulent des petits cours d'eau créant des oasis. On ne peut malheureusement pas tous les visiter car le parc ferme à 16h en hiver. Essayez d'arriver avant 15h (pas comme nous) si vous souhaitez mieux profiter des alentours. On ne profite que du wadi David. La réserve naturelle est assez bien aménagée. Pour atteindre la chute de David, on passe sur des petits ponts, entre des buissons, pour découvrir des minis chutes à travers des tunnels de végétation. Une bruyante course scolaire féminine fait le chemin inverse. Ca chante pour tout le parc! Il y a mieux, disons, pour s'imprégner de la beauté du lieu. Mais on les quitte rapidement, d'autant plus que le chemin qu'elles empruntent pour descendre n'est pas le même que l'on parcourt pour monter. On arrive à la fameuse chute finale et là, déception, on ne peut plus s'y baigner! Mince, on avait vu des photos qui faisaient assez rêver de personnes sous la chute. Tant pis, ça reste joli, même au sec. :-) 

Ce qui nous émeut le plus lors de la visite du parc est la découverts des hyrax, ces charmantes petites bêtes dont on ignorait l'existence. On savait qu'on y trouvait des sortes de bouquetins mais pas ces mignonnes créatures. Elles se laissent en plus facilement observer, pour notre plus grand bonheur.