Ah maman, c'est vrai que Varsovie, c'est de la balle! Hey ouais, j'utilise des expressions du siècle dernier mais c'est au moins on ne peut plus clair; Varsovie, on a adoré.

Atterrissage sur un tarama détrempé, l'Europe semble être touchée de toute part par des trombes d'eau. On ne sourit pas encore, même si on pose le pied en Pologne. Il nous reste à véritablement quitter l'aéroport. En ce temps de covid-19, on n'est jamais à l'abri d'une sale surprise. Pour le coup, tout se passe bien, on sort sans encombre de l'enceinte.

On prend un bus à l'arrache pour le centre, tout n'est pas clair concernant le lieu d'embarquement. 25 minutes plus tard, nous voilà à la gare, au pied du bâtiment peut-être le plus célèbre du pays, à savoir le Palais de la culture et de la science, vêtu de multiples couleurs une fois la nuit tombée. Ca peut être joli. Mais on ne rêve que d'une chose, à savoir un lit, un bon lit. Donc on file de l'autre côté de la route pour attraper un taxi et continuer vers l'est. 5-10 minutes plus tard, on se range dans notre Ibis Styles (qui porte soit dit en passant bien son nom, on peut dire qu'il est bien colourful). Ouiiiiiiii, c'est l'heure du dodo!

Après un sommeil bien profond, on se croise les yeux. Comment ?... ça ?... Serait-ce l’appel de la bouffe ? Haha ! On a droit au petit-déj, on ne va pas le manquer tout de même. Le service est un peu déstabilisant car on ne sait pas trop comment ça fonctionne pour récupérer sa nourriture mais on comprend vite que suite au covid, les employés servent désormais les clients au « bar ». Je repose donc l’assiette que j’empruntais puis on file de l’autre côté du restau. Ce qui s’en suit se résume en un mot, un seul : MIAM !

De retour en chambre, on se pose un p’tit coup encore au lit. Mais vite fait, juste 3-4 heures ! Haha ! On était vraiment exténués ces dernières semaines. On a au moins ainsi une belle surprise, celle venue du ciel. N’y entendez aucun miracle divin mais enfin on aperçoit le bleu. Ca faisait bientôt 3 semaines qu’on ne l’avait pas vu ! Ca passe ! Et dire qu’il n’était pas annoncé… Il n’y a pas à dire, ça change la donne. Quel bonheur ! On remonte donc la ville le long de la Vistule, masqués comme des vengeurs (ou pas). La Pologne a introduit l’obligation du port du masque dans la rue depuis 2 jours. On peut juste s’en passer en forêt, à la plage et dans les parcs. Bah, on va faire avec, au moins il fait frais, ça tient un peu chaud ; positivons ! :-) Les gens semblent assez bien respecter ces consignes, c’est bien. La balade est rafraichissante et fait un bien fou. On aperçoit quelques bars sur terre, mais également sur l’eau au sein d’embarcations diverses et variées. Il doit faire bon traîner par ici durant les beaux jours.

Une fois la nouvelle ville rejointe, du moins sa hauteur, on décide d’y pénétrer réellement. Un long escalier en bois nous y mène. Jean Reno (si, on vous assure, matez les photos si vous ne nous croyez pas !) nous y accueille. On y trouve également Marie Curie, un regard vers l’infini, le monde, un monde qu’elle a révolutionné. La séduction, oui ce terme convient à nos premières sensations entre les bâtiments de ce quartier, petit certes, mais plein de charme. Dire que la ville a été entièrement détruite lors de la seconde Guerre mondiale et reconstruite à l’identique ensuite ! Quel travail de dingue ! Chapeau bas aux Polonais d’avoir su reconstituer tant de détails ! Ca aurait été bien dommage de perdre cela ! Je lis aujourd’hui que la ville ne fait pas loin de 1'500'000 habitants. Sauriez-vous nous dire combien de personnes il restait dans la capitale après les assauts hitlériens ? 1000, bordel, 1000 seulement ! Mais que c’est violent ! Alors oui, les Polonais peuvent être fiers de leur capitale car elle est magnifique et le restera, on connait désormais leur abnégation.

Revenons-en à nos estomacs, on sait que vous aimez ça aussi ! ;-) On aperçoit une gargote « Zapiecek ». On a cru comprendre que c’est une institution locale pour déguster les bons p’tits plats de la patrie. On ne sera pas déçus, loin de là. Pour accompagner bière et vin chaud, quoi de mieux que de bons pierogis (raviolis fourrés à la choucroute, à la viande, aux champis, au fromage ou encore à la patate, que sais-je).

La vieille ville nous accueille ensuite. La grosse tour en brique rouge nous « avale », gourmande, elle, également. On admire l’architecture, les églises en cérémonials, les petites boutiques, il fait bon traîner par ici. Et que dire de la place Rynek Starego Miasta , une perle parmi tant d’autres dans la capitale. Vous avez peut-être déjà vécu cela, cette envie lorsque vous vous promener dans Europa-Park (mais pourquoi parle-t-il de ce parc ici ? haha) de dépasser les murs, d’aller voir ce qui se cache derrière les fenêtres. Etant petit, je souhaitais traverser cette frontière pour voir les intérieurs que j'imaginais féériques (évidemment pas), tant les extérieurs nous font voyager. Et bien ici, on retrouve cette beauté, et derrière les fenêtres existe un monde, tout aussi joli sûrement. Rêveurs !

On atteint ensuite le château royal de Varsovie, une bâtisse impressionnante encore plus depuis sa cour intérieure. La vieille ville se termine déjà ici. Elle est aussi petite que magnifique. C’est presque frustrant haha. On reste une vingtaine de minutes encore sur la place à y admirer des jeunes artistes jongleurs de feu maitrisant plutôt bien leur art. La nuit nous ayant enveloppés, ça rend très bien. Mais nos yeux ont aussi été attirés par un danseur fou. A côté des jongleurs, effectuant leurs prouesses au rythme de musiques entraînantes, un type était déchaîné. Il nous aura bien fait rire. Il aurait pu faire comme Mr. Bean, poser un tissu à côté de lui, attendre une pièce ou deux et les donner aux artistes voisins. Haha !

La soirée se termine dans un autre « Zapiecek ». Que voulez-vous, c’était trop bon et la carte nous proposait d’autres plats bien alléchants. On a bien aimé aussi le côté authentique, avec les serveuses en tenue traditionnelle. Retour en bus puis dodo, quelle belle journée !

Le lendemain, l'entame s'avère similaire, rien de bien choquant après tout. Ca pleut à verse, on s'habille en gore-tex de la tête aux pieds et on file sous la douche. Première étape, le parc Łazienki nous réchauffe le coeur et ça fait du bien car le froid mène la danse désormais. Après avoir pu observer des bâtisses historiques et quelques canards, ce sont les écureuils qui débarquent. Et on doit bien avouer avoir été surpris d'en voir un venir vers nous comme s'il voulait nous demander si on n'avait pas 2 balles! La classe! Il est là à nos pieds, on s'accroupit et on a l'impression qu'on pourrait tailler une bavette. Malheureusement, il file trop vite. On. manquait sûrement de noisettes... En tout cas, ce parc est un vrai poumon de fraîcheur dans cette ville avec ses divers étangs et rivières. Après, il faut pouvoir en sortir. On s'est retrouvés devant 3 sorties bloquées avant d'en déceler une ouverte. Quelle sympathique "prison"!

Suite à cela, on remonte une partie de la voie royale en bus puis le reste à pattes jusqu'au "Zapiecek" du soir précédent. La balade, aussi mouillée qu'elle soit, est agréable. C'est une bien jolie avenue. C'est d'ailleurs devant le restau qu'on se mange les restes, de la choucroute avec des röstis (potatoes pancake selon la carte) arrosés à la goulasch: excellent.

On poursuit notre chemin guidés par un objectif bien précis: retrouver une inscription "Clos du Doubs" écrite quelque part. Merci Greg pour la mission amusante! Il nous avait indiqué le quartier donc on a trouvé encore facilement. Elle se trouve au sein du mémorial dédié à la Tombe du Soldat inconnu, place Pilsudski. Cela nous dirige ensuite vers LE bâtiment de Varsovie, le plus impressionnant et massif, le Palais de la culture et de la science. Cela n'a rien de surprenant de découvrir que c'est un cadeau de Staline. C'est d'ailleurs pour cela que les Polonais ont longtemps haï cette tour. Il a été question de la détruire à la fin du régime soviétique mais histoire impose, cela n'a pas été fait. Et c'est Javier Zanetti qui se régale donc devant. ;-)

De l'autre côté de la route se trouve la verrière couvrant le centre commercial Złote Tarasy. C'est une oeuvre architecturale qui nous plait beaucoup et on s'y sent bien protégés sous la pluie. On y trouve moult marques à la mode pour se vêtir essentiellement, mais également se parer de brillances (et aussi s'acheter une carte sim hehe). Aux étages supérieurs, on peut profiter d'un food court bien garni. On s'y sent bien. On prévoyait de manger au Grand Kredens (recommandation de Grégoire) mais je me vois gentiment traîner ici plus longtemps. Mais Tam ne m'a pas encore tout dit. Elle m'informe qu'il y a un autre marché couvert à une quinzaine de minutes d'ici. Vu l'heure peu tardive, let's go, allons voir à quoi ça ressemble!

On atteint donc l'hala Koszyki et là je remercie Tam de nous y avoir emmenés. La soirée s'annonce belle. Cette structure a été inaugurée en 2017 et connait un très grand succès. A notre arrivée, c'est relativement calme mais ça s'agite assez vite. Dans un décor d'ancien entrepôt, on y trouve des bars et restaus-stands élégamment intégrés dans l'édifice. Nos yeux sont plein d'envies, et que dire de nos narines? Bières et vins, nous dégustons, agrémentés de petites gourmandises israélo-indiennes. Puis, Tam reste sur les racines orientales tandis que je file faire un tour vers Mexico. Un bon burrito bien chargé en jalapeño me défonce bien la bouche. Pour une fois qu'on fait confiance à ma capacité à manger fort. Bon, là, ils n'y sont pas allés de main morte haha! Rappelez-vous de ce lieu, l'hala Koszyki, ça vaut vraiment le détour!

Le lendemain, après le déjeuner et 5 tours aux toilettes (nos estomacs semblent avoir morflé quelque peu), on s'en va vers l'aéroport. Heureusement, cela ne signifie pas la fin de notre escapade polonaise mais plutôt le début. On va y récupérer notre voiture. Hélas, sur place, on fait face à une mauvaise surprise. Ma carte de crédit qui devrait avoir encore une validité de 3 mois est échue. On ne peut donc pas louer de voiture! Enfin si, mais merci pour la proposition, il faut payer 300.- pour une assurance supplémentaire qui ne nous oblige pas à déposer un dépôt plus élevé! Cela nous coûtait 180.- normalement, ça passe mal mais bon, ce n'est pas grave, cela ne changera pas nos vies. On cède donc à leur offre et tant pis pour nos portemonnaies. Il ne nous reste plus qu'à trouver notre tuture upgradée et filer vers la Biélorussie.