Je prends un petit bus pour me rendre dans les gorges. On me lâche au village d'Ovčar Banja. Je réussis à déposer mon gros backpack dans un hôtel et entame ma balade. Elle me mène au sommet du Kablar, à 885 mètres d'altitude. Je ne rencontre personne de la journée. Par contre, je croise de nombreux animaux: écureuils, moutons, lézards, cochons, chiens et surtout araignées. Tain, moi qui ne les aimes pas ces petites créatures, il a fallu qu'elles tissent un millier au moins de toiles sur le chemin. Je m'en suis mangé une bonne douzaine avant de prendre un bâton et de tout arracher à mon passage en le faisant basculer. Un peu chiant mais efficace!

Après 2 heures environ de randonnée, je me retrouve devant ce magnifique paysage, fait de méandres entre les montagnes. Ca valait la peine de réaliser cet effort. En plus, je suis seul, je peux bien profiter dans le calme.

Je peine à me relancer à la descente tant il fait bon ici, tant c'est juste trop beau. J'opte pour le même chemin au retour mais j'aurais pu choisir d'autres tracés. Je crois que j'ai pris le plus court et je veux encore faire un bon coup d'auto-stop alors il ne faut plus trop que je traine.

Après 1h20 max, je me retrouve en bas et récupère mes affaires. Je me fais interroger par un dingue sur ma façon de voyager, à savoir le hitchhiking. Il peine à me laisser tranquille. Il n'a pas pas l'air bien méchant mais un peu pot de colle. Une restauratrice à-côté me fait un signe de folie avec sa main, ce qui me pousse à quitter le coco. Cette charmante dame m'offre même un peu d'eau avant que j'attaque la suite. Je rejoins la route principale mais ne sais pas trop où me mettre pour faire du stop car il n'y a aucune zone d'arrêt pour les voitures et ça roule vite. Je tente un coup au carrefour menant au village sans conviction et à juste titre, ça ne fonctionne pas du tout. Je décide donc de remonter la route jusqu'à un virage où les voitures devraient aller plus doucement et pourraient s'arrêter. Mais ça ne fonctionne toujours pas. Un camion veut s'arrêter mais il n'a finalement pas assez de place pour le faire et finalement continue sa route, las pour moi.

Un bus menant à Čačak passe alors par là. Je décide donc de revenir en arrière pour mieux repartir et embarque dedans.