On est allé de suite à Novi Sad car on est tombé par chance sur les dates d'un des plus grands festivals d'Europe, l'Exit festival. On a sauté sur l'occasion pour s'y rendre. Arrivé dans la ville, on n'est quelque peu perdu. Greg va pisser les 15 litres qui l'ont fait frissonner das le bus haha et moi je commence à chercher comment rejoindre notre auberge. On tombe sur des bénévoles et l'une d'entre elles rentre chez elle bientôt et elle habite à-côté de notre point de chute. Le hasard fait bien les choses! Isidora nous dirige admirablement car ce n'est pas à Novi Sad même que l'on dort.

Une fois arrivé, on est directement accueilli par l'hôte du jour, un vieux serbe à l'esprit assez mal tourné. Il croit déjà que l'on est gay et que l'on va se chopper. Haha, on le rassure sur nos goûts et on tente de communiquer avec lui, une bière à la main, dans son jardin. On rigole bien car il ne pige rien de l'anglais. Mais on se débrouille avec la gestuelle et des applis de traduction. Plus tard, un couple de Tchèques nous rejoint et on sympathise bien. On passera même la nuit ensemble, nuit qui s'annonce bien festive.

On part pour le festival vers 22h car les concerts commencent tardivement, pas avant minuit pour le plus intéressants. Qui croise-t-on? Isidora. Haha, avec ce monde, fallait le faire! Après avoir récupéré notre carte de débit réglementaire pour consommer, on débute notre visite des diverses scènes de la forteresse de Petrovaradin. On "se lance" avec 2-3 bières et c'est parti. L'électro a une place prépondérante lors de cette soirée. Après s'être déchainé sur une scène annexe, on va apprécier l'un des gros concerts du soir: Liam Gallagher (Oasis sans son frère en fait). Dès lors, les concerts principaux s'enchainent et même se chevauchent malheureusement. On ne profitera d'aucun concert dans son entier mais on appréciera malgré tout tout ce que l'on a vu. Lost Frequencies nous offre un show bien rôdé, nourri de jets de fumée et de jolis jeux de lumières, mais rien comparé à l'artiste du soir pour moi (un peu moins pour Greg). On galère pour bien se placer au concert de Paul Kalkbrenner tant il y a de monde. Il m'avait fait rêver aux Eurockéennes il y a quelques années, et bien il est toujours aussi bon. On en prend plein les yeux et les oreilles, mémorable, mythique. C'est du solide chez le Berlinois. On s'échappe avant la fin du concert (à mon plus grand damne) pour rejoindre Alan Walker qui nous prodigue un son quelque peu décevant d'entrée de jeu. Il mixe des sons qui ne sont pas les siens et le style n'est pas des meilleurs. Mais quand il lance son propre son, enfin la sauce prend pour moi. Je festoie avec un Slovène, ne manquant pas de vanter les mérites de son pays. Il rit car je connais mieux la Slovénie que lui. Bref, on se recroisera peut-être "chez lui" plus tard dans le voyage.

C'est le petit matin, il fait déjà bien jour, les concerts ne sont encore de loin pas terminés mais on se range. On file se prendre un taxi (not easy avec tout ce monde) pour rentrer rejoindre notre lit au plus grand plaisir. En quittant l'hôtel quelques heures plus tard (trop peu d'heures), on se dit à un coin de rue, on va encore voir débarquer Isidora. Ni une ni deux, qui ne voit-on pas? Isidora! Non mais WTF, sérieux! Haha on rit trop, elle est partout!

Avant de quitter la perle du nord (surnom de Novi Sad), on décide d'aller visiter un petit coup son centre. C'est plutôt joli, les bâtiments sont bien conservés avec des teintes vives. Mais on fond comme pas possible, la canicule frappe la Serbie, il nous faut de l'ombre. Après avoir profité de vaporisateurs et d'une bonne bière, on repart vers la station de bus afin de rejoindre la capitale.