Nous voilà de retour dans la capitale. Notre premier passage avait été extrêmement bref. La visite ne commence que maintenant. Après un accueil des plus sympathiques de notre hôte qui faisait de son mieux pour converser en anglais, on a pu se reposer après notre courte nuit. On a failli pas pouvoir dormir dans cette guesthouse car il y a eu un feu le jour d'avant. Fort heureusement, cela n'a qu'attaqué un mur de la cour que l'on partage avec des locaux. C'est assez amusant, ça fait vraiment comme si on dormait chez l'habitant. Programme du premier soir, petite visite vers le centre principalement axée vers les bars et restaus. La pluie finit par nous renvoyer à la casa. Cela nous mène vers le José Beck serbe (incroyable la ressemblance) et son kiosque ouvert 24/24h pour acheter de l'eau.

Le lendemain, le réveil est difficile et on finit par émerger vers midi. On décide de tenter une petite gostilna traditionnelle où aucun touriste ne s'arrêterait normalement. Mais c'est typiquement ce que l'on recherche, une expérience authentique dans un lieu rustique. La propreté n'est pas de mise mais il faut savoir se montrer ouvert pour vivre de chouettes moments, sortant du cadre de l'ordinaire. On y va donc à fond, à coup de bières, de vins, de rakija et de bonnes grillades. On traine, à discuter, à baragouiner un semblant de serbe mixé à de l'allemand pour se faire comprendre des locaux, intéressés par notre présence. On se fait même offrir un dernier verre avant de partir. On s'est mis en bonne forme pour le free walking tour de 16h que l'on a failli manquer à force de profiter de la vie haha. Et dire que l'on voulait participer à celui de 11h à la base, on était un peu prétentieux!

Le free walking tour est comme d'habitude très intéressant, rempli d'anecdotes sur le quotidien des Serbes, sur leurs habitudes et le développement de leur ville, parfois chaotique et fréquemment touchée par les guerres. Elle a été victime d'assauts 44 fois, apparemment un record pour une capitale. On nous présente différents quartiers, l'histoire de la Serbie lors des 2 Guerres mondiales et on finit notre périple à la forteresse pour profiter d'une vue non déplaisante sur le confluent entre la Sava et le Danube. A diverses reprises, on nous permet de poser des questions. Je finis par craquer et interroger la guide au sujet du Kosovo. Apparemment gênée, elle tente de détourner la question en supposant que ça n'intéresserait que moi mais tout le monde veut en savoir plus donc elle indique qu'apparemment, les terres sont historiquement serbes, le peuple y a construit de nombreux monastères. Mais suite aux Guerres mondiales et aux migrations conséquentes, un fort nombre d'Albanais (je crois) ont peuplé la région et à force aurait tenté de se l'approprier. Le peuple kosovar serait ainsi né et le problème désormais est qu'il n'y a pas de terres dédiées audit peuple ou que celui-ci s'approprierait une zone qui ne lui appartient pas. Cela a provoqué la guerre que l'on connaît dans les années 90. Complexe cette histoire, on me racontera par 3 fois les mêmes faits, à peu près. Il serait intéressant d'avoir le point de vue d'un Kosovar désormais.

La journée se prolonge le long d'une des rues principales. Après un verre bien mérité, on constate que la fameuse église blanche de Belgrade n'est pas si loin, on la distingue au bout de la rue. On décide donc de la rejoindre mais c'est qu'elle est grande, elle n'est donc pas si proche que ça. On compte bien 30 minutes pour la rejoindre depuis la rue piétonne. Mais ça vaut vraiment la peine d'y aller, elle est magnifique. Ses coupoles lui donnent un aspect harmonieux et généreux. Ce n'est pas Javier Zanetti qui dira le contraire! ;-) On profite en plus du coucher de soleil en cet endroit, c'est top.

Après un retour à la casa pour se doucher et se rechanger, on sort se manger un bout, apprécier les Serbes s'étant mis sur leur 31 pour ce samedi soir et l'on s'en va en boîte. Cela signifie fréquemment rejoindre un bateau accosté à la rivière, ce que l'on fait. Après avoir payé un taxi indécemment cher pour la Serbie, on rejoint la zone festive. Les nanas sont souvent faiblement vêtues. On croise même des miss n'ayant qu'un string en bas. OK, sympa! Faut avouer en plus qu'elles sont jolies les femmes ici. Les gars doivent devenir fous haha! On déambule le long des quais. On nous avait conseillé un bateau mais l'ambiance y semble mortellement ennuyante comparé à d'autres embarcations. On va donc voir plus loin. On remarque qu'il vaut mieux réserver avant de sortir par ici. On boit déjà un verre sur un bateau gratuit mais où l'ambiance est très moyenne. On rejoint ensuite une autre boîte payante sans réservation. Mais Greg réussit à berner les videurs (de vrais bûcherons) et on rentre sans débourser un sou. Bon dedans, les prix sont graissés alors on aura bien contribué à leur succès. C'est amusant car il y a une piscine au milieu de la disco. Bon personne ne saute mais ça donne un aspect bling bling plutôt fun. On bouge un peu nos corps, Greg sort même le grand jeu avec une locale mais sans succès hélas pour lui. On rentre à pied, en dansant et sautant tels des yamakazis, débutant je précise, le nouveau son de Alan Walker passant en boucle sur son iPhone.

Pas des plus organisés, le lendemain, on rend visite au centre d'infos touristiques pour voir que faire lors de la suite de notre trip. Cela nous dirige vers l'Est et le parc national de Đerdap. On se dirige donc vers la station de bus sans manquer le bâtiment ayant subi les majeures attaques de la part de l'OTAN dans les années 90. On croise un Tunisien qui nous indique avoir déjà passé 1 semaine dans la capitale et connaissant bien la ville désormais. Mais ce machin en fait ne savait même pas comment aller prendre le bus, comment échanger de la monnaie, comment prendre le bus et d'autres trucs... Il voulait aller à l'Exit Festival. Dieu seul sait s'il a fini à bon port mais on émet un doute!

On se renseigne sur les bus et les prix. Ce n'est pas tant cher ni gratuit mais finalement je réussis à convaincre Greg qu'il vaut mieux louer une voiture. N'ayant pas l'habitude de voyager ainsi, il se montre inquiet mais mon expérience l'incite à accepter cette proposition. On part donc à l'aéroport louer une voiture. Mais là, on déchante, les 2 premières agences nous disent ne pas avoir de voitures disponibles. On ne cède pas à la panique et on continue nos demandes à l'étage inférieur. Là, on nous indique des prix prohibitifs, pas du tout balkanique. Je creuse un peu et finit pas découvrir que ce sont des prix avec assurance totale comprise. Je réussis à réduire les prix quasiment de moitié en annulant les précautions. On a toujours fait ainsi avec Tam et on n'a jamais eu tant de problèmes donc ça ira bien ainsi. C'est donc l'heure pour nous de quitter Belgrade. A nous l'aventure, yihaaaaa!