Nous voilà déjà aux Blue Mountains, dernier parc national de notre périple australien. Le temps passe vite. Mais bon, comme dit dans un article précédent, on a hâte de rejoindre la Nouvelle-Zélande alors ça va.
On embarque dans le train depuis Sydney où l'on a passé juste une nuit de transit. L'endroit était quelque peu dévasté par les conditions météorologiques dramatiques du moment. Une méga tempête, comme il l'appelait, a touché Sydney et ses grands alentours durant 4-5 jours, y compris durant notre présence. On a aperçu beaucoup de choses renversées, des ordures s'échappant des poubelles. Cela nous a rappelé notre voyage du côté de Boston d'il y a 2-3 ans. La tempête Sandy avait fait des ravages dans la ville et le vent soufflait à un point où il était vraiment difficile de marcher dans la rue. Ici, ça allait, mais cela a provoqué de nombreuses inondations car la pluie n'a pas cessé durant toute la catastrophe.
Du côté de Katoomba, on remarque vite que la situation n'a pas été évidente non plus, les routes sont trempées, on retrouve des écorces d'arbres partout, la pluie tombe fort. Notre première journée se composera d'un bon dîner au restau et d'un peu de bon temps au coin de la cheminée à jouer aux cartes et à discuter avec un couple canado-suisse. La guesthouse est tellement charmante, toute en bois, un peu à l'ancienne, on ne peut que s'y sentir bien. Tout comme dans le village, implanté en quelque sorte dans la forêt. L'atmosphère régnant par ici nous convient à merveille, beaucoup plus apaisante que dans ces villages de fêtards de la côte est.
Si nous nous sommes rendus ici, c'est pour marcher, alors hop, le 2ème jour, le temps semble revenir à la normal. On saute vite dans nos habits et on tente l'aventure du côté de Blackheath, un village un peu plus loin dans le parc national. Une belle marche nous attend dans un canyon et au bord de la falaise. Mais notre joie aura été de courte durée. A peine arrivé au début du sentier, un groupe de retraités nous informe que le chemin en contrebas n'est pas accessible, que la rivière est en crue et qu'elle bloque le passage. Mais à les entendre, la simple descente dans le canyon vaut le coup. Après un peu de bavardage, on se lance sur le sentier descendant. Il est plein d'énormes flaques, il fait bon marcher dans des goretex. On peut sauter dans l'eau, on n'est pas mouillé. Après 10-15 minutes, on se retrouve dans la rain forest et les pluies abondantes des derniers jours ont enrichi cet environnement, de partout l'eau s'écoule. Dans les ruisseaux, sur le sentier, depuis les falaises en dessus de nos têtes, à travers la forêt. Grandiose! Quelques pas plus tard, on se retrouve face au chemin inondé. Dilemme dilemme! Passer ou ne pas passer? L'envie est forte de se déchausser et de traverser, ça nous paraît faisable, mais vu que l'on ne connaît pas la suite du parcours et les possible dégâts, on préfère rebrousser chemin. Dommage! Après avoir rejoint le sommet, on se rend vers un point de vue juste abusivement magnifique: Evans Lookout. De là, on découvre une béante vallée forestière entourée de plantureuses falaises. Ca nous fait penser au Grand Canyon aux Etats-Unis, bien que l'on ne l'ait jamais vu. Une splendeur. Après 1h30 de marche le long de la falaise, on retombe sur les dames du groupe de retraité. On reblague un coup, elle nous conseille pour la suite et nous coach pour aller prendre le bus. Selon elle, on doit profiter au max de notre temps imparti dans les Blue Mountains. On voulait pique-niquer là, ben y a pas moyen, elle nous embarque à l'arrêt de bus. Là, on retrouve leurs monsieurs. Le bus stop se trouve à côté du centre d'information. Elles nous proposent d'aller y chercher des cartes, mais le bus arrivant dans moins de 5 minutes, on préfère faire nos recherches du côté du centre à Katoomba. On embarque dans le bus, et là, c'est un élan de générosité qui nous atteint. N'ayant qu'un billet de 50 dollars pour payer le bus, le chauffeur nous demande combien on a comme pièces (genre je vais faire avec ce que vous avez) et là, un gaillard se lève et nous paye nos 2 tickets sans rien réclamer, comme si de rien n'était. Un mec juste sympa! Et ce n'est pas tout, une des retraités vient toquer à la fenêtre du bus pour nous donner 2 cartes qu'elle a acheté à l'instant en vitesse juste pour nous. On est sur le cul, de vrais mamans ces dames, elles auraient tout fait pour que notre séjour se passe pour le mieux. Ca fait chaud au coeur. De retour à Katoomba, on part directement vers Echo Point d'où l'on peut admirer les 3 Sisters (3 tourelles de pierre) et une étendue de forêt hallucinante. Vraiment un must to do.
Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil et une bonne discu avec nos amis canado-suisse, on décide de repartir se dégourdir les jambes avant de quitter le parc pour Sydney. Les Leura Cascades n'étant pas loin, on opte pour le circuit y menant. Croyant prendre un raccourci, on traverse un parc dans le village. Celui-ci n'était pas très bien aménagé pour être traversé, pas grave, on se lance quand même, trop ennuyant de refaire tout le tour. Et on a fait facilement, on a même traversé une petite rivière grâce à un pont improvisé (un simple bout de bois). Marrant. Bref, plus loin débute le tracé des cascades. Et voilà encore un endroit magnifique. L'eau dévale la pente en sautant de pierre en pierre pour finalement chuter d'une bonne cinquantaine de mètres. Les différents lookout nous auront permis de découvrir sous différents angles ce bijou de la nature.
Et voilà, c'est déjà le temps de repartir pour Sydney pour retrouver la famille de Tam après passé 5 mois de voyage. On quitte les lieux avec difficultés tant on a aimé notre séjour.