La Paz, que dire de cette ville gigantesque et surprenante? Elle a été la première à nous accueillir en Bolivie. Notre arrivée nous avait fait "WOW"! Alors que tu traines une heure sur le plat dans les hauteurs de la ville, quand tu vois enfin le centre, ça te prend aux tripes! Cette cuvette immense remplie de baraques, l'image est saisissante. Faut donc bien 1h30-2h pour rentrer ou sortir de la ville.
La Paz est la capitale la plus élevée au monde. Au fond de la cuve t'atteins les 3600 mètres environ mais tu dépasses les 4000 dans les hauteurs. La respiration n'est pas facile, le coeur bat vite. On imagine à quel point cela peut être dur de débarquer directement ici en Amérique du Sud. Heureusement, notre corps était acclimaté avec nos expériences au Pérou.
On arrive en pleine fête nationale, les 206 ans de la capitale. Il y a pleins de gens dehors faisant la fête dans les marchés locaux. La circulation est complétement inorganisée, c'est chacun pour sa gueule. Les feux de circulation ne sont pas respectés. Je m'y verrais mal conduire disons tout autant que l'on verrait mal un Bolivien mener sa tuture par chez nous! C'est le bordel ici, mais ils en sont habitués. Notre chauffeur de taxi nous dit même que normalement c'est pire le trafic! "Ah shit, c'est dilué aujourd'hui, c'est ça que t'essayes de nous dire???". Fête national dit férié, férié dit restaus fermés. Heureusement, on tombe sur une bonne pioche pas loin de l'hôtel. Le Mozzarella est une petite pizzeria à succès. Après avoir goûté à leur produit phare, on a vite compris pourquoi. On aura passé une majeure partie de notre temps à La Paz dans ce restaurant tant leurs pizzas étaient bonnes et servies avec des aliments très frais. Et elle n'était pas cher. Lors d'une de la dizaine (!) de nos visites, on a entendu un couple français annoncer qu'ici c'était pétage de budget, que c'était l'heure de se faire plaisir! "Ce soir c'est oeuf à la coque" disaient-ils! On a bien ri. Mais on s'est surtout demandé ce qu'ils mangeaient d'habitude car pour nous c'était spécifiquement moins cher que les autres restaus. Bref, chacun son budget, mais on aimerait pas avoir le leur hehe!
Notre expérience dans la ville a été coupée en 2, visite de Rurrenabaque oblige. Avant de s'envoler pour l'Amazonie, on a visité déjà un peu la ville. Elle est étonnante. On peut y voir l'extrême pauvreté et la richesse à 2 pas l'un de l'autre. Après notre visite non-incroyable de la Vallée de la Lune, on est revenu en direction de notre hôtel via les télécabines flambant-neuves de la ville. Il y a 3 lignes, on aura emprunté que la verte et la jaune, ce qui est déjà énorme vu le vertige de Madame. Une fois de plus, elle s'est dépassée. Grâce à cela, on a pu découvrir la ville d'en dessus. Quelle agréable sensation de visiter ce lieux en "volant". On se fait une opinion rapide ainsi de son architecture, de son organisation. C'est comme ça que l'on peut découvrir les fortes disparités régnant en ville. Cette expérience nous a beaucoup plu et on la recommande vivement.
On s'est aussi arrêté au détour de rues, curieux et intrigué par les produits mis en vente sur des crochets. "Ca ressemble à des lamas non?". Oui, en effet, ce sont des petits lamas, séchés pour certains, en version foetus pour d'autres. OK, sympa, original mais pourquoi pas... Le milieu de la sorcellerie fonctionne encore bien en Bolivie, les croyances filent à tout va. On peut se fournir pleins d'essence pour s'offrir de nouveaux pouvoirs. Très particulier l'endroit. On a trouvé le pouvoir de passer notre chemin... Hum!
On s'est laissé tenter un soir par une autre expérience originale, des combats de catch, une première pour nous. C'était très amusant, ça se voit évidemment que c'est du fake mais les combattants jouaient bien la comédie. L'humour était de mise à plusieurs reprises. Des trans et des femmes (chuletas) sont montés également sur le ring pour le plus grand plaisir des spectateurs. Attention, si vous provoquez les catcheurs, ça peut se retourner contre vous. J'aurai reçu quelques tapettes d'un trans et un autre spectateur se sera fait arrosé d'eau. Mais bon, toujours dans la bonne humeur! Soirée exclusive! V'la en gros ce que l'on a fait avant d'embarquer pour la jungle.
A notre retour, on s'est préconisé du repos. L'hôtel était confortable, ça allait droit bien. On a en gros rien foutu haha! Bon, si pour changer on a mangé chez Mozzarella mais surtout on s'est fait plaisir avec une bonne fondue et un plateau de viandes et fromages suisses. LE BONHEUR! On aura également retrouvé nos copain Margot et Thomas par hasard dans une rue marchande pour les locaux, pas du tout touristique, autant vous dire que ce fut un grand étonnement de les croiser là! Franches rigolades et remémoration de nos soucis avec soulagement s'en sont suivies. C'était un plaisir d'avoir partager un bout de voyage avec vous! Ils continuent vers le nord, nous c'est le sud qui nous attend. On aurait voulu prendre notre temps pour aller à Uyuni mais finalement c'est départ tout de suite pour le salar. Pourquoi? Parce que la situation est critique dans le pays. Des mineurs grévistes bloquent la route à Potosi, Le désaccord avec le gouvernement dure depuis bientôt un mois, traverser cette ville n'est pas simple, voire impossible. Il faut faire de gros détour pour la contourner. La ville de Sucre n'est donc plus connectée à Potosi et c'était notre chemin prévu pour rejoindre Uyuni. Tant pis, on choisit la voie de la sagesse et on évite les embrouilles avec les locaux. Direction Oruro pour commencer puis le désert de sel.