La Laguna 69, la voici. Tous ces jours de préparation, d'acclimatation, ils étaient pour cet effort physique sans précédent dans notre vie. Ce n'était pas si affreux que cela comme marche, mais à cette altitude (3900-4600 mètres), rien n'est tant aisé. Certains qui seront partis comme des fusées en auront fait les frais!
Cette journée a débuté très tôt, trop tôt. Le bus pour se rendre sur place vient nous prendre à 5h du mat. Il est 1h30, on ne parvient plus à dormir! SHIT! Après un léger fou rire sûrement du à la fatigue, on fini finalement par se rendormir mais que ce fut laborieux! Et cela n'aura duré qu'une heure! SHIT, again! Bref, il y a des nuits comme ça, ce n'était juste pas la bonne.
Une fois tous embarqués, on s'en va direction le nord, direction le géant péruvien, le Huascaran (6768 mètres). On s'en approche vraiment, on a été quasiment à son pied durant la route, impressionnant! Que ce soit la version nord ou sud, les deux montagnes sont majestueuses, énormes, massives. Arrivé à Llanganuco, on s'arrête pour le petit déj aux abords d'un lac ayant trouvé sa place entre 2 falaises escarpées. L'agence nous a préparés de succulents sandwichs. Au oeufs et à l'avocat, ceux que je préfère ... ou pas! Pas loin de vomir 2-3 fois! Tam, adepte de ce fruit, l'a avalé plus facilement. Bon, vu la situation, il fallait bien se forcer un peu, ces produits nous sont utiles pour la marche qui vient.
Lâché à 8h30 au départ du trek, on se lance tout tranquillement à la quête de ce lac aux couleurs étonnantes. Le début est plat, mais qu'à cela ne tienne, on garde un rythme très léger en queue de peloton, on va même dire lâché par celui-ci. Mais cela ne nous a pas empêché de dépasser certains de ses occupants par la suite. C'est de l'endurance de montagne les gars, pas un sprint en bord de mer!
La beauté de la nature nous subjugue, ces sommets, ces chutes, ces plaines et vallées, notre monde nous propose tant de choses merveilleuses. Grâce à ce tour du monde, on en voit quelques unes, comme cette région andine. La marche est quelque peu traitre. On l'avait lu sur d'autres blogs, le trek se déroule comme suit: plat, bonne montée, un petit lac, un nouveau plat et la dernière montée, celle de la mort qui tue selon certains! On confirme, ça s'apparente à cela, si vous ne trouvez pas votre souffle. Mais vu notre précaution, on s'est bien débrouillé. Il est vrai que lorsque l'on aperçoit la dernière grimpe, on se dit qu'on va morfler, mais en définitive, ça va encore, on a vu pire. On arrive fièrement après 2h45 (2-3h de moyenne) au lac. Celui-ci est réellement très beau, jouissant d'une transparence et d'un bleuté qui n'a pas d'égal (ou presque). Mais lors de nos aventures en Nouvelle-Zélande, on a vu un ou deux de ses égaux, du coup l'enchantement n'a pas été absolu. Bref, le top de ce trek aura été le dépassement de soi. Tout le monde ne parvient pas à aller tout en haut. C'est une marche qui nécessite préparation. On aura fait les choses intelligemment durant notre séjour à Huaraz et cela nous a permis d'atteindre cet objectif.
Reste plus qu'à redescendre! Bah, c'est pas super ça, les genous en prennent pour leur grade. Le vertige de Tam n'aide pas mais elle prend magistralement le dessus sur sa peur. Well done patate (charmant surnom non? lol)!