Une fois Balyktchy atteint, on longe le fameux lac d'Issyk Kul, le second plus grand lac de montagnes navigable au monde. D'une part, on a le bleu intense, d'autre part, on a des montagnes sèches en leur base mais teintées de blanc en leur sommet. La chaîne du Tian Shan nous accompagne. C'est dans ces environs que l'on s'arrête et que l'on déguste la première spécialité kirghize, à savoir l'oromo, sorte de roulé de légumes enfermés dans une nouille extra large. Essai concluant, surtout pour mes papilles.

La route nous fait faire de sacrés bonds par moment; ceux-ci ne manquent pas de nous réveiller car la route nous assomme. On finit par atteindre Karakol, 4ème ville du pays. Ca fait du bien de pouvoir allonger ses jambes. On refuse les 2-3 chauffeurs de taxi prêts à nous sauter dessus tels des chiens retrouvant leur maître. Leur sourire n'y fera rien, on n'est pas intéressés.

On découvre une ville d'un tout autre aspect que Bichkek. Les routes sont en très mauvais état, pas toujours goudronnées. Cela donne un aspect plus pauvre qui paradoxalement nous plait beaucoup. Cela nous rappelle nos voyages en Asie du sud-est. On mange un peu la poussière sur les quelques kilomètres menant à notre maison d'hôtes. Rien n'indique sur la façade qu'on est arrivés à bon port. Il faut simplement faire confiance à maps.me, l'outil de base de tout voyageur au Kirghizistan. Ce plan utilisable sans réseau nous a été d'une aide infinie.

Après un accueil des plus simples (on nous a montré la chambre puis c'est tout - ils ne parlent vraiment pas bien l'anglais, d'où l'intérêt de connaître quelques mots de Russe ou de Kirghize, les langues nationales) et une douche réparatrice, on s'est vite fait promenés dans la rue principale (la rue des agences, nommée Toktogul Street) puis on est allés se renseigner au CBT (agence de tourisme mise en place par des Suisses mais qui ne propose pas les prix les plus favorables) pour les randos dans les environs. L'accueil a été assez froid, ce qui ne nous a pas donné envie de rentrer en contact avec eux par la suite.

On a fini par manger (entre autre l'Ashlyan Fuu, sorte de soupe avec des nouilles plutôt étranges, gélatineuses) et se boire un verre au Karakol café, notre repère durant notre séjour dans cette ville.