De capitale en capitale, on passe en Lituanie. La frontière se traverse, cette fois-ci, et bien tout aussi simplement que celle séparant l'Estonie de la Lettonie. Les douanes sont laissées à l'abandon. Et faut bien être attentif à la route pour savoir que l'on a changé de pays car les paysages ne vous indiquent aucun changement. Encore une fois, notre bus est de qualité. Cette compagnie "LuxExpress" est totalement recommandable.

Les faubourgs de Vilnius nous laissent entrevoir une ville en pleine modernisation. Il y a d'un côté de la route des vieux "hlm" grisé par le temps et de l'autre des immeubles flambants neufs, colorés, égayants. On découvre même une extrême modernité dans le quartier des affaires. De beaux grands buildings "vêtus" de verre trônent en cette place en signe de révolution pourrait-on dire. Oui, car les Lituaniens ont souffert, plus que tout autre Etat balte, par le passé du communisme et des variations de pouvoir. La Pologne, l'URSS, l'Allemagne ont exercé leur joug sur ces terres et la Lituanie tient désormais à légitimiser sa souveraineté.

C'est ainsi une ville de contrastes. Autant on découvre des éléments ultras modernes, autant on aperçoit de la pauvreté, des immeubles en friche. C'est comme si la ville voulait rattraper un certain retard dans son évolution capitaliste par rapport à ses homologues Riga et Tallinn. Elle y parvient, presque brutalement, mais ce n'est pas encore gagné. Elle semble malgré tout sur la bonne voie.

En ce qui nous concerne, c'est une ville qu'on a eu un peu de mal à cerner. C'est assez joli, c'est sûr, mais on a tout de même préféré Tallinn et Riga, surtout leur vieille-ville. Par contre, les prix sont relativement cassés ici et ce n'est pas désagréable, faut bien l'avouer.

On a commencé notre visite dès la sortie de la gare routière. 30 minutes de marche où on tente déjà de percevoir les caractéristiques de la ville et de ses habitants. Arrivés à l'hôtel, du moins à son emplacement sur google map, on galère un peu pour trouver notre bonheur. C'est qu'il était bien caché le coco, mais on a finit par mettre le grappin dessus. C'était une sorte d'auberge de jeunesse très agréablement composée, ça nous a tout de suite plu. Par contre, on a un peu moins aimé le gosse des hôtes qui n'a cessé de courir en criant pendant bien passé une heure. Il était rigolo, mais à la longue, un poil fatiguant! Bon ça va, la nuit, on ne l'entendait pas, c'est l'essentiel. Après s'être quelque peu rafraichi, Tam m'a proposé d'aller tenter le "McDonald's" du nord: Hesburger, société finlandaise implantée à large échelle dans les 3 nations baltes. Les prix appliqués étaient ridicules et c'était franchement bon. Ca faisait bien longtemps que l'on n'avait plus mangé dans un fast-food typé McDo (genre depuis une année et la Nouvelle-Zélande si on ne se trompe pas) alors ça passait bien.

Le lendemain, on s'est fait un pseudo marathon en ville car, comme pour Riga, on n'a prévu que cette journée pour Vilnius. Les lieux d'intérêts sont un plus éparpillés ici que dans les autres capitales, c'est pourquoi on a quelque peu fatigué en fin d'aprèm. Il y a de vraiment jolis bâtiments. La cathédrale de Vilnius nous a "assommé" par sa beauté, tant extérieure qu'intérieure. A dire vrai, sa façade où se trouve l'entrée principale ne ressemble aucunement aux autres établissements religieux catholiques visités jusqu'ici. On a plus l'impression d'avoir à faire à un tribunal national. Elle a été totalement restaurée et elle cache plusieurs petites chapelles toutes différentes les unes des autres. La blancheur, la clarté du lieu se démarque des traditionnelles cathédrales, assombries par le temps.

On a profité d'un joli point de vue sur la ville par la suite. Pour ce faire, on a emprunté le chemin menant à la tour de Gediminas, située sur une des rares collines de la ville, mais également du pays. De là, on a pu s'offrir un aperçu général de Vilnius. C'est véritablement différent de Tallinn et Riga. On s'est ensuite mis à la quête de notre traditionnel drapeau national. On a ainsi écumé tous les souvenirs shops de la vieille-ville et vous pouvez nous croire, il y en a beaucoup, mais nulle-part on en a trouvé un à la taille espérée. C'est finalement dans un bureau de poste que l'on a trouvé notre bonheur, étonnant.

Nous sommes allé ensuite en République d'Uzupis. C'est une micro-nation ne se prenant pas au sérieux où se regroupent une majorité des artistes de la capitale. Leur constitution vaut le détour! Voyez plutôt:




Après cette courte immersion en terre uzupisienne (on se permet ce terme; de toute façon, ça veut rien dire leur République haha), on se dirige vers le grand marché de Vilnius en bordure du centre-ville: the Halles Market On espérait redécouvrir un lieu de vie propre et charmant comme à Riga, il n'en a rien été. Ici, c'est clairement moins mis-en-valeur les produits et moins appétissant. C'est plus petit aussi et ça fourmille moins de monde, bref, on se montre déçu par ce marché.

Le soir, on tente une immersion dans la gastronomie lituanienne. Non loin de notre hôtel se trouve un restaurant sentant le bon vieux folklore. Ni une ni deux, on tente le coup. C'est ici que l'on goûte pour la première fois la fameuse soupe froide de betterave. Ca ne met pas forcément l'eau à la bouche mais c'est très bon. On a ensuite tenté des plats paillards plus ou moins bons. C'est ça aussi le voyage, la prise de risque culinaire, pas forcément toujours récompensée hehe! Non mais c'était plutôt bon!

Le lendemain, on est sensé récupéré notre véhicule à l'aéroport à 8h du mat. Ce ne sera fait qu'à 14h (bon on a attendu le responsable de l'agence 30-45 minutes, il avait décidé de déserter son lieu de travail, sympa le mec). Ouais, après un bon long dodo, on a voulu se faire encore un peu plaise sur une terrasse du centre, à manger de bonnes crêpes. Ca, ce sont des vacances.