En route vers Berat, on longe une nouvelle belle rivière aux eaux cristallines. On se sent bien évidemment obligé de s'arrêter lorsqu'on aperçoit un pont la traversant. Un pêcheur profite du lieu pour vendre ses captures du jour au bord de la route. C'est un peu dans la poussière mais c'est frais au moins.

La route est assez longue jusqu'à Berat mais on s'occupe en observant de très beaux paysages, en imaginant ce que des vendeuses cherchent bien à nous refourguer dans des sachets en plastique. Ça ressemble à des fruits à coque mais elles se sont posées sur une route nationale où tout le monde fonce et où il n'y a pas de place pour de parquer. Il y a mieux disons comme étalage... Plus loin, ce sont les cultivateurs de fraise qui vendent leur production aux passants. Ils s'enchainent, on en aperçoit pas moins de 30 à la suite. On vient d'en déguster mais merci les amis!

Notre arrivée à Berat se fait sous la pluie. Elle arrive enfin cette coquine, non pas qu'on l'attendait mais qu'elle était fortement annoncée. Déjà que l'entrée de la ville est bien grise et déprimante, on se demande bien si ce sera joli comme tous les blogs l'annoncent. Et bien oui, il faut juste continuer sa route jusque vers une courte et large gorge. C'est là que l'on comprend pourquoi Berat est surnommée la "ville aux 1000 fenêtres".

On s'enfonce dans une petite rue on ne peut plus étroite. On est dans la vieille ville, une vieille ville qui a un charme certain mais qui n'a pas été conçue de base pour accueillir des 4 roues. On arrive tant bien que mal jusqu'à notre guesthouse malgré quelques croisements difficiles. Tam a même finalement décidé de me laisser dans la voiture et de trouver l'hôtel à pied pour éviter d'accumuler plus de complications. Mais il s'avère que je suis resté à 50 mètres du but. Notre hôte a bien ri quand il a vu où je me situais. Haha, on en aurait fait de même. L'accueil chaleureux nous touche. On nous met à l'aise, on nous parle même un peu en français. On sait accueillir le touriste ici. On se montre étonnés quand on voit qu'on n'est pas les seuls clients. C'est prisé par ici. Les commentaires sur booking doivent leur faire un sacré bon coup de pub.

On se rend de suite au restau car la journée est déjà bien avancée. On avait déjà une idée d'où aller. Erjola, notre copine de Tirana, nous avait conseillé pour Berat. Pas très amatrice de nourriture albanaise, elle nous avait dit que c'était au restaurant de l'hôtel Mangalemi qu'elle s'était le plus régalée en mangeant local. On y aura bien mangé dans une atmosphère calme et hospitalière et dans une très belle véranda sur toit. Après, cela ne restera pas dans les anales non plus. Le blog sera là pour nous remémorer ces souvenirs mais je doute qu'on s'en rappelle dans quelques années...

Le lendemain, après un petit-déj plutôt bon dégusté dans la cuisine de nos hôtes, on se rend au château surplombant la ville. S'il est possible d'y aller en voiture, on préfère y aller à pieds. Arrivés à l'entrée principale, on s'acquitte des 4CHF max que coûte la visite. Pour info, il y a un sentier qui mène à une autre entrée et là, il ne faut pas payer... Bon, ce n'est pas comme si c'était une fortune qui était en jeu... Haha!

Une fois au sein de l'enceinte, un local tente de nous expliquer des choses à propos du lieu. On l'éconduit gentiment. Merci bien, mais on ne désire pas de visite guidée! Un deuxième tente le même coup mais on se montre tout autant "sévères". La 3ème tentative sera la bonne. Mais celle-ci se montre plus séduisante. Non, ce n'est pas miss Berat qui nous accompagne mais un chien attachant. Bien moins bavard, sa compagnie discrète nous convient à merveille. On traverse la cour du château sur tout son long. Celle-ci a une forme étendue sur la crête d'une colline. Le point d'orgue est le belvédère qu'on aperçoit aisément depuis le reste de la ville. De là, on peut découvrir les quartiers les plus intéressants de la ville ou leur capitole local (ah, ça y ressemble fortement en tout cas, mais en vérité, c'est un hôtel; bien bling-bling tout ça...) depuis un autre angle, plus englobant. C'est assez chouette. Et ce n'est pas notre compagnon à 4 pattes qui dira le contraire. Il semblait observer la vue avec autant d'admiration que nous. On t'aurait bien embarqué avec nous p'tite boule de poils. On redescend via le sentier puis on continue notre visite aux abords de la rivière. Le chien nous suit un moment mais des chèvres finissent pas le décourager de nous suivre. Il semble avoir peut d'elles haha! A plus amigo!

C'est ici qu'on sort le drapeau albanais pour effectuer notre traditionnelle photo. Les maisons sont si belles par ici et on ne sait pas ce que nous réserve l'avenir alors on se dit que ça le fera bien dans le coin. Ca déambule bien en ce jour au bord de l'eau. C'est plaisant, vivant. On fait encore un petit tour par le boulevard de la république (où l'on trouve de nombreuses terrasses) puis on part récupérer notre véhicule. Non loin de ce dernier, toujours là, sur une marche, un trentenaire observe presque frénétiquement son téléphone portable. On se demande bien qu'est-ce qu'il magouille là jours et nuits...

Berat se situe dans une région plaisante qu'il pourrait être sympa d'explorer avec plus de temps. Un détour si vous venez visiter l'Albanie s'y impose. Son architecture, similaire à celle de Lovech en Bulgarie, nous aura charmés.

Peu après Berat, on se parque sur le côté. On observe un peu où on peut aller se faire tester pour obtenir l'attestation de négativité. Il n'est possible apparemment de l'obtenir que le matin jusqu'à midi dans toutes les grandes villes. Nous qui souhaitions visiter les Alpes albanaises au nord, nous pouvons mettre une croix sur ce projet, ce trip nous obligeant d'être sur la route les 2 dernières matinées du voyage. On a tenté d'appeler plein de centre hospitalier américain (ce qui nous a mis en confiance) dans le pays mais c'était partout la même chanson, impossible de se faire vacciner aujourd'hui. Soit, on va aller faire ça à Shkodër demain. Et on va trouver d'autres choses à faire jusqu'à notre départ. :-)