On continue cette belle route qui devient en meilleur état à proximité du col de Vergio. Cela doit être dû au fait que la majorité des gens viennent ici depuis l'ouest. Les nuages sont désormais de retour et même plutôt bas. Cela donne un côté enchanteur à la forêt qu'on arpente en voiture depuis un moment et qui va désormais prendre le nom connu d'Aïtone. Ne sachant pas trop d'où partir pour s'y promener, on vise la cabane forestière pour aller s'informer. C'est qu'on n'a plus de réseau. Mais là, ça n'aura pas été la bonne idée. On a emprunté une route cabossée large comme le van qui au bout de 300 mètres se termine par une barrière et un panneau interdit d'entrer. Bah! Zut de zut ! Il nous faut donc rebrousser chemin tout à reculons. Ce n'est pas si évident. Tam me guide donc de l'extérieur. L'arrivée d'un cochon sauvage ne vient pas nous aider. Ce con se met dans mes roues! Bref, on finit par retrouver la route principale sans encombres et continuer notre chemin jusqu'au paisolu d'Aïtone. Cette dénomination, on l'a lue plusieurs fois lors de ce voyage et on a fini par chercher ce que ça signifie: hameau. OK, bon ben, il n'y a pas tant de baraques ici mais bon. En fait, il y en a quelques-unes un peu plus bas.

On parque la voiture et observe un cochon sauvage se diriger vers un autre van. Ce coquin, très curieux, rentre son groin par la portière latérale. Ca fait rire le mec qui se prépare à l'extérieur mais moins sa compagne à l'intérieur haha. On se dirige vers les rochers offrant un semblant de grande terrasse surplombant la forêt d'Aïtone. Des gens y profitent d'un bon petit repas peinard. C'est le cas d'ailleurs du couple importuné juste avant. Alors que je lâche le drone, la bête revient vers ceux-ci pour tenter de leur chiper un truc. Le mec, perdant patience, lui met un coup sur le groin pour lui faire comprendre que ça ne se passera pas comme ça. Mais tous n'ont pas agi de la même manière. Alors que l'on est immortalisés en automatique depuis le ciel, un cochon pousse deux Suisses-allemandes et mord même les fesses de l'une d'entre elles. Rien de bien grave, du coup, je ris bien intérieurement. Elles ont été beaucoup trop douces, il faut se montrer grand, menaçant et stricte pour qu'ils ne vous embêtent pas. On a retrouvé ces miss en train de manger à une table dans la forêt plus loin, plus tant en confiance. Haha, ces pauvres!

C'est au niveau d'un viewpoint indiqué sur Maps.me que l'on s'arrête ensuite. Il y a semble-t-il des chemins de randonnée menant aux cascades de la forêt. Après avoir assouvi notre curiosité au point de vue, on s'est dirigés vers les cascades. En 15 minutes max, on y est et le chemin est très facile. C'est très beau mais tout de même moins que celles des Anglais. Ici, l'eau coule plus paisiblement et tout est plus resserré. On se retrouve vite à côté de quelqu'un. Ca ne nous aura pas déçu malgré tout car ces endroits restent jolis. Mais il est vrai qu'il en foisonne en Corse et les gorges de la Spelunca qu'on envisageait de visiter ensuite semblent

proposer un décor pareil. De retour au van, on choisit donc de faire l'impasse et de se rapprocher directement de Porto. La route, toujours très belle, devient de plus en plus stressante pour Tam. Il est vrai qu'on roule à flanc de montagne en haut de profondes gorges et que le vide est par endroit impressionnant. L'un kiffe, l'autre moins.