Après près de 2 heures de route, on atteint la ville de Wroclaw, aussi connu sous de nom de Breslau. On arrive assez tôt, sans trop savoir le temps qu’on va y passer et même si on va y passer la nuit ou non. On se gare non loin du fleuve Ober, juste un peu plus haut. De là, on rejoint les quelques îles qui peuplent ses eaux. On y fait qu’ouvrir les yeux mais rien de bien fou nous subjugue. On continue direction le rynek. On emprunte des rues où se mêlent des bâtiments nobles et des blocs décrépis qui chagrinent un peu. C’est assez bizarre, on n’a pas retrouvé cette singularité dans les autres grandes villes de Pologne. Bref, on atteint un rynek relativement peuplé. C’est dimanche, les gens sont un peu plus de sortie qu’à la normale. Si cette place est jolie, elle est presque trop imposante et perd le côté mignon qu’on a pu retrouver à Varsovie ou à Poznań.

Alors qu’on fait le tour des lieux, on entend de la musique et on voit des gens lever 2 doigts en l’air et porter un drapeau géant. Ils semblent se battre pour une cause. Je vais donc demander à une militante pour quelle raison ils sont réunis ici. Elle confirme ce dont je me doutais. J’avais reconnu le drapeau historique du Belarus (autrement nommé Biélorussie mais trop associatif au grand voisin selon la rébellion locale). Ils se rebellent (ô combien justement) contre le président du pays voisin, Alexandre Loukachenko, accusé de fraude lors des récentes dernières élections et qui sème la terreur chez ses concitoyens. Leur mouvement est noble et partageant leur idée, je désire rester à leur côté quelques minutes afin d’être en pensées avec le peuple biélorusse. On continue notre visite en observant des jeunes s’approcher de bien trop près et de manière insistante les quelques rares touristes. Ca sent l’embrouille, ça ne nous égayait pas beaucoup mais alors là, on souhaite vraiment quitter cette place qui ne nous aura pas tant séduit, vous l’aurez remarqué.

On s’en va donc boire un verre et réfléchir à notre avenir proche dans un petit café bien frenchie, tout en sélectionnant quelques photos pour le blog. L’atmosphère y est sympathique et on s’amuse bien quand on voit débarquer un groupe d’étudiants d’origine multiples. Ca jazze un anglais moyen qui nous rappelle nos aventures similaires en Espagne, en Allemagne et en Angleterre. On décide de calmer un peu le jeu et de ne pas se rendre dans le parc national des Monts Tabulaires, aux abords de la frontière tchèque. La soirée se profile donc tranquillement en ville et c’est là que Tam me prouve à nouveau ses qualités pour débusquer des restaus de fous. Elle me dit : « une pizza napolitaine, ça te botte (n’y voyez aucun jeu de mots, je ne suis pas du genre haha) ? ». Mais carrément que ça me dit ! Elle me montre 2-3 photos qui suffisent pour me faire comprendre qu’on va encore une fois se régaler. On se dirige vers la voiture pour aller déposer nos affaires dans un appart (le plus dingue du voyage pour à peine 30 CHF) d’accueil. Puis on retourne en ville pour aller savourer ce qui s’avérera être l’une des meilleures pizzas qu’on n’ait jamais goûté. Oups, je bave, attendez, je vite chercher des mouchoirs, haha ! Non mais quel délice, c’est encore mieux réalisé qu’en Italie ! On était aux anges, tellement qu’on s’est senti obligés d’en recommander une deuxième à l’emporter pour le lendemain midi. La pâte, la sauce huile aux herbes, les ingrédients, la tomate, … que des émotions fortes !

Après une nuit peinards, on regagne la voiture pour rejoindre une nouvelle grande ville, Cracovie. On va voir si c’est aussi bien que ce que prétendent les gens. Mes parents n’étaient pas si séduits alors on se demande bien ce que ça vaut.